comme en plein jour, Jean-Baptiste André, association W - Création / Danse-cirque

Danse Lyon - Médiation culturelle
Création / Danse-cirque

Jean-Baptiste André
                                   association W
« comme en plein jour »
à voir en famille (à partir de 8 ans)
du 9 au 14 novembre 2006

Jean-Baptiste André est un jeune artiste créateur qui mêle avec une grande intelligence les arts du cirque, la danse, les arts numériques et les arts plastiques. Son travail interroge en permanence les notions de perception du corps : notre corps, celui des autres, que racontent-ils qui nous échappe ? Comment se dépouiller ou transformer une apparence qui ne laisse pas apparaître l'essence ? Acrobate, danseur, il utilise le langage de la virtuosité physique pour surexposer le corps et le rendre sans gravité, sans point d'accroche, livré à l'émotion, à la pensée, la projection. Faisant suite à “intérieur nuit_”*, il créera “comme en plein jour”, en compagnie d'un vidéaste et d'un musicien. Au centre de ce travail, une recherche autour de l'idée d'un corps “métamorphique”, tentant la transformation sous la chaleur, la clarté et la pression de l'exposition aux regards pour faire affleurer sa structure profonde.

*"intérieur nuit_" a été présenté au Week_End “Ça bouge !” en avril 2004.
Résidence
Du 23 octobre au 14 novembre
2006 aux Subsistances

Représentations
Du 9 au 14 novembre 2006
à 20h (relâche le 12)
Tarifs : 10 € / 8 € / 6 €
ou 2 tickets Su

Rendez-vous autour de la création
- Soupe à la répèt’ : 30 octobre
2006 à 19h30
- Babel : 10 novembre 2006
à l'issue de la représentation


 

"comme en plein jour"
  

© association w

 

“intérieur nuit_” était une pièce de la solitude. Le fait de travailler
avec d’autres artistes, fera-t-elle de “comme en plein jour” une pièce
de “l’être avec” ?
Je crois que le thème de la solitude était sous-jacent. “intérieur nuit_” était
ma première création, la suite logique de ma formation au CNAC. C’était
la suite d’un travail sur les équilibres, une recherche que j’avais commencée
là. Ce thème de la solitude a surgi de manière impromptue, à mon
insu, malgré moi. C’est vrai qu’à cette époque j’étais concentré dans le travail,
acharné, presque obsessionnel, il me fallait faire, faire, faire. Avec
“intérieur nuit_” se posait la question de comment s’afficher, se montrer.
Mais le travail a été conçu avec un compositeur et un créateur lumière, en
trio. “comme en plein jour” pose d’emblée la collaboration comme enjeu
du projet. J’ai beaucoup tourné avec ma première pièce, travaillé avec des
artistes étrangers et j’ai de plus en plus envie d’être interprète dans un
parcours personnel, mais aussi interprète des autres au coeur du projet.
Nous avons déjà travaillé un mois et demi et Karim Zeriahen, le vidéaste,
a pu mettre en jeu des idées qu’il avait depuis trois ou quatre ans. Et le
musicien Tony Chauvin (Perceval Music) est quelqu’un que j’ai contacté
parce que ce qu’il faisait m’intéressait beaucoup. D’une certaine manière
j’ai envie d’être en retrait, concave, recevoir des autres et renvoyer pour
que tous les trois nous nous réalisions dans ce projet.

Vous parlez de métamorphose, de métamorphique... Cela veut-il dire
que l’exposition aux regards, le regard, vous semble pouvoir faire
affleurer et modifier de manière définitive ce qui peut être comme
votre structure intérieure ?
La métamorphose va dans les deux sens. L’acteur qu’il soit danseur,
artiste de cirque ou autre envoie des signes au public et le public envoie
des signes qui transforment aussi. Dans “intérieur nuit_” je travaillais
volontairement sur des métamorphoses du corps qui faisaient surgir des
métaphores, différentes positions de bras évoquaient successivement la
croix, la ballerine... Je recherchais autour de l’idée de ces positions établies
qui devenaient un vocabulaire. Mais lorsque le public perçoit ces
signes, qu’il les regarde, ces regards modifient et nous amènent dans des
états que l’on ne soupçonnait pas. Soudain jouer pour les autres, c’est
tenter de comprendre comment le regard fait disparaître, met parfois hors
de soi. “comme en plein jour”, c’est un travail autour de ces états. C’est
tenter volontairement de basculer vers un corps “malgré soi”, perdu, qui
s’active au-delà de toi et qui modifie de fait ton état intérieur. Durant le premier
temps de travail avec Michel Cerda qui m‘épaule à la mise en scène,
nous avons commencé à travailler sur cela. Mais lorsque je dis que je vais
chercher l’état d’être hors de moi, il est impossible de le trouver de fait. il
faut travailler ailleurs, sur d’autres zones, pour se rendre compte ensuite
que c’est par des détours que l’on atteint cet état, que l’on a été agi par
quelque chose, que l’on a été submergé. Et le métamorphique est làdedans,
dans cette immobilité ou ce bouillonnement, quelque part au delà
de soi.
Jean-Baptiste André / association W
 

Au Centre National des Arts du Cirque, Jean-Baptiste André se spécialise
dans les équilibres sur les mains et le clown et s’investit dans des
projets avec des metteurs en scène, chorégraphes, musiciens, plasticiens.
Il crée en 2002 l’association W et s’oriente alors vers les nouvelles
technologies et les arts plastiques. Après plusieurs petites formes, il crée
“intérieur nuit_” et interprète les créations de Philippe Découflé,
Christian Rizzo. Lauréat de la Bourse Villa Médicis Hors les Murs de
l’AFAA en 2005, il est artiste associé au Manège de Reims pour deux ans.
 

“Le travail est guidé par cette envie persistante de chercher les limites
du corps, de ses altérations, pour en faire surgir la métaphore de l’action.
Visiter des états de corps, courtiser le risque, chercher une présence
à fleur de peau. Ces axiomes prennent racine dans un
questionnement psychologique : comment est-on manipulé par son
propre corps ? Comment des états nous submergent, nous dépassent
?”. Jean-Baptiste André.
 

Téléchargez, enregistrez l'interview sonore !
(click droit puis enregistrer la cible sous)
Propos recueillis par Cathy Bouvard, lundi 30 octobre 2006

Voir le dossier de presse
Voir le tract
Voir l'affiche
Voir la feuille de salle
 

Idée, mise en espace, interprétation : Jean-Baptiste André.
Images, réalisation vidéo : Karim Zeriahen.
Création musicale : Perceval Music.
Collaboration : Michel Cerda.
Mise en lumière : Marc Moureaux.
Scénographie : Jean-Baptiste André et Marc Moureaux.
Costumière : Nathalie Charbaut.
Photographe associé : Fred Mons.
Administration, production : Pauline Quantin
 

Production : association W.
Coproduction : Les Subsistances / Lyon / France, Le Manège-Scène Nationale de Reims, Le Prato Théâtre International de Quartier de Lille, Association Tintamars de Langres, Onyx-La carrière de Saint-Herblain.
Avec le soutien de : Les Migrateurs, Le Manège de Maubeuge, Théâtre de Verre de Châteaubriant, Entresort de Furies de Châlons-en-Champagne, DMDTS (aide à la création cirque), DRAC Champagne-Ardenne, Région Champagne-Ardenne, Département de la Marne, Ville de Reims, Fondation Beaumarchais.

Les Subsistances, laboratoire de création artistique, spectacle et théatre à Lyon