Triomphe du temps de Pascal Quignard interprété par Marie Vialle, Cie sur le bout de la langue - Création, Théâtre

Danse Lyon - Médiation culturelle

Création / Théâtre
Marie Vialle

Cie sur le bout de la langue
«Triomphe du temps»
    d’après un texte de Pascal Quignard

29 septembre>7 octobre à 20h (sauf le 1er oct à 15h) 

Un texte et deux acteurs:
Voilà un éternel du théâtre que Marie Vialle tente de réinventer dans une acuité de corps toute particulière. Comédienne, qui s’était mise en scène, elle devient pour la première fois directrice d’acteur pour servir une langue et ses puissants silences. Quignard/Vialle, c’est l’exceptionnelle rencontre d’une écriture et d’un corps, dans un certain classicisme et une grande densité. Pascal Quignard a écrit pour elle, afin qu’elle porte ses mots sur scène. Elle l’avait fait l’an dernier déjà, magistralement, avec “Le nom sur le bout de la langue”*. Travailler de l’intérieur l’écriture du conte, lui donner un corps à la fois hardi et fragile : c’est cela la recherche, l’invention, la magie de Marie.

* présenté aux Subsistances au Week_End “Ça compte !” en avril 2006.

Résidence
Du 3 au 13 avril, 3 au 28 juillet,
14 septembre au 7 octobre 2006
1ères représentations aux Subs

Représentations
Du 29 sept. au 7 oct. 2006 à 20h
(sf le 1er oct. à 15h; relâche le 2 oct.)
Tarifs : 10 € / 8 € / 6 € ou 2 tickets Su

Rendez-vous autour de la création
Babel: 4 oct. après la représentation


 

Photos Marie Vialle et Pascal Quignard
 

 
© : Michel Labelle
Avec l'aimable autorisation du Théâtre de la Bastille

Photos du spectacle "Le nom sur le bout de la langue"


    

© : Thierry Chassepoux

 

Quel est le thème du “Triomphe du temps” ?
C'est le temps, le passage du temps, l'âge, la mort aussi. C'est très
doux, plus que je ne le pensais, ça raconte l'enchaînement entre la
présence vivante et l'ombre des morts, dans le rêve, dans le sommeil,
partout.


Vous parlez de conte, comment cela devient-il du théâtre ?
À la lecture, je n'ai pas réfléchi que c'était des contes, mais je connais
leur réalité, presque physique, en tant que texte. Et pour moi, il s'agit
plutôt d'essayer de trouver comment à partir d'un corps et d'un espace,
on produit du théâtre en dehors d'un dialogue entre deux personnages
sur scène. Pour ce nouveau travail, je recherche un dialogue entre deux
acteurs sur scène en dehors d'un dialogue parlé. C'est différent, on
invente une parole des corps.

Pourquoi cette volonté d'être deux ?
C'est une chose qui s'est pensée à deux, faite à deux avec Pascal
Quignard. Je ne voulais plus être seule sur scène, et j'en ai fait la
demande à Pascal lorsqu'il a écrit le texte. Lui a accepté mais a décidé
que je porterais seule la parole. Ce que j'ai choisi, c'est de travailler avec
un comédien le plus éloigné possible de ce que je suis, physiquement,
dans le type de présence que nous avons sur scène. J'ai le désir que le
dialogue se noue en permanence entre la parole et le silence. Lorsque
la parole est présente, il y a du silence qui est là aussi, de façon
ostensible. Le silence comme une matière en plus nous cherchons ensemble quelque chose que j’ignore. Pour “Triomphe du temps”, il y a quatre contes.

 

Marie Vialle suit les cours de l’École de la rue Blanche-Ensatt puis le
Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris. Au théâtre,
elle joue sous la direction de Jean-Michel Rabeux, Jean-Louis Benoît,
Jean-Louis Martinelli, Julie Brochen et bien d’autres ; et au cinéma de
Michel Spinosa, Vincent Dietschy, Joseph Morder.

Lam Truong, vietnamien, collabore depuis 1988 avec plusieurs metteurs
en scène français (Geneviève de Kermabon, Paolo Pontiviane, Gil
Galliot, J-C Hembert, Alain Maratrat) et à deux reprises avec Bruno
Boëglin pour "Pinocchio" (1998) et "Brautigant" (2003).

Pascal Quignard, écrivain français, né en 1948, publie son premier essai
“L’être du balbutiement” en 1969. Il reçoit de nombreux prix, dont le prix
Goncourt en 2002 pour “Les Ombres errantes” (premier volet de la trilogie
“Dernier royaume” publié chez Grasset). Ses romans “Tous les
matins du monde” et “L’occupation américaine” ont été adaptés au
cinéma par Alain Corneau. Violoncelliste, il fonde aussi en 1990, le
Festival d'opéra et de théâtre baroque de Versailles.
 

“En 2003, entendant Marie Vialle répéter “Le nom sur le bout de la langue” dans un théâtre de Saint Denis, aussitôt je voulus ajouter deux autres contes. La nuit même, dans la fin de la nuit. Je ne sais pourquoi c’était évident. Si impératif. Un seul conte ne suffisait pas. Peut-être désirais-je inventer des “Sonates de contes”. J’admire Marie Vialle. Désormais, nous cherchons ensemble quelque chose que j’ignore. Pour “Triomphe du temps”, il y a quatre contes. Un conte-cadre et trois contesinternes. Il fallait un comédien masculin muet et Marie seule à parler - non seulement seule à parler mais devant aller jusqu’au chant et aux hurlements. En écrivant cette “sonate” c’est tout ce que je savais. Ensuite, sur la scène, je laisse Marie travailler entièrement seule.”
Pascal Quignard.
 

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Propos recueillis par Cathy Bouvard, vendredi 22 septembre 2006

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Texte : Pascal Quignard.
Mise en scène : Marie Vialle.
Comédiens : Lam Truong et Marie Vialle.
Lumière : Jean-Claude Fonkenel.
Costumes : Cécile Kretschmar.
Scénographie : Sallahdyn Khatir.
Réalisation musicale : Pierre Avia.
Régie générale : Pierre Grasset.
 

Résidence de création et production déléguée : Les Subsistances / Lyon / France / 2006.
Coproduction : Théâtre de Nîmes, Théâtre Garonne, La Comète - Scène
Nationale de Châlons en Champagne, Théâtre de la Bastille, Arcadi.

Les Subsistances, laboratoire de création artistique, spectacle et théatre à Lyon