Biographie
Nawelle Aïnèche est une artiste formée au costume de scène à Lyon, puis au tissage de matière plastique à Dakar, Sénégal, en 2015, grâce à la Fondation Culture et Diversité. Son travail est centré sur le corps, ses métamorphoses et ses mécanismes et engage son travail sur des questions d’espace intérieur-extérieur, attraction–répulsion, telle une maison, une architecture corporelle. Entre poésie et mystique, ses performances, installations, sculptures ou masques, demandent aux spectateurs de briser le quatrième mur, comme au théâtre d’Antonin Artaud, afin de se libérer de ses vérités contemporaine.
En 2017, elle fait partie de la première édition de résidence Création en cours des Ateliers Médicis et développe un projet autour de la somatologie à travers la matière de la bande magnétique de cassette vidéo. Artiste transdisciplinaire, elle développe son travail à travers le médium de la performance, de l’installation et du tissage. Ses travaux ont été exposés au Musée Historique de Moscou, en Russie, au Tank Museum, à Shanghaï en Chine ainsi qu’au Grand Palais, Paris. Avec le soutien des Ateliers Médicis, elle intègre en 2019, La Collectionde l’Institut Français et part en Chine, Canton et Chengdu. En 2021, elle est en résidence au macLYON, à la Factatory et aux Ateliers Médicis (résidence TRANSAT) pour son projet ENTRE. La même année, une exposition personnelle « Récolter l’instant de nos évidences », soutenu par le CNAP, lui est consacrée au sein de la Galerie Françoise Besson, à Lyon.
Nawelle Aïnèche est accompagné par les SUBS à travers le programme Pépites.
Entre est un projet hybride liant la performance à la sculpture. Entre s’organise autour du « ma » notion japonaise qui définit le vide comme un espace qui relie mais aussi autour de l’ikebana, art floral japonais qui sublime la nature par ce même vide.
Utiliser ces notions est un moyen d’interroger nos actions répétitives entre une marche arrière imposée et une marche avant intuitive face aux autres, face aux évènements.
La sculpture est au cœur du projet. Réalisée à partir d’aiguille de coutures, elle imposera au corps du performeur les mouvements, le rythme, l’action et l’inaction avant de se voir couvrir de fleurs par un Maître ikebana.
Cette matière où le geste de répétition est obsessionnel questionne l’interstice magnétique qu’il y a entre le public et l’œuvre d’art.