Gavalo Kanibal , Makadam Kanibal, Cirque forain

Gavalo Kanibal - Makadam Kanibal au Week_End Ça Valse ! en octobre 2008

Théâtre Lyon - WE Lyon

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Kanibal »

Makadam

Kanibal

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Cirque forain / à partir de 6 ans

résidence & création

10.11.12 octobre 08

Affreux, méchants, mais bourrés de tendresse et de vie, les Makadam Kanibal provoquent une nouvelle fois l’hilarité avec talent. Après leur premier spectacle ’’Cirque des curiosités’’, c’est autour d’une scène ronde qu’ils enfourchent des chevaux mécaniques et adoptent des postures farouches et acrobatiques. Ce duo de romanos, de bonimenteurs excentriques, remet au goût du jour les numéros de cirque forain du début du siècle : avaleur de sabres ou de parapluies, lanceur de couteaux et de haches, montreur de tour de force, homme enflammé... Un spectacle savoureusement cruel pour le plus grand bonheur des enfants.

’’Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que ce sont les enfants qui semblent les plus libres, c’est un peu comme les Contes de Perrault. Les adultes, eux, ont plus de mal à supporter.’’ Jean-Alexandre Ducq

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Comment est né ce spectacle ? Est-ce la suite de ce que vous avez déjà montré ?

Jean-Alexandre Ducq : Cette création parle davantage de la relation de couple, des sentiments. Il est moins ’’sociologique’’ et performatif que le premier spectacle, nous parlons moins de la vie dans la rue, c’est une évolution pour nous. Nous aimerions arriver à un jeu épuré, essayer de passer par l’émotion pure, par le ressenti sans être obligé d’empiler les numéros.

Quel ressenti ? Qu’avez-vous envie de raconter ?

JAD : Nos spectacles sont très liés à ce que nous vivons dans le présent ou dans un passé proche. Dans ’’Cirque des curiosités’’, nous parlions de la rue, de la misère de vivre dans la rue et de ce qui pouvait s’y vivre aussi. J’ai été 7 ans S.D.F., ce sont des faits qui me sont très proches. Aujourd’hui, nous vivons comme des forains, en roulotte. Nous avons moins de problèmes, ou plutôt d’autres, mais nous avons plus de temps à consacrer à notre relation de couple. Nous ne sommes plus dans la survie.

Vous employez des techniques foraines anciennes, d’où vient ce goût ? Comment avez-vous appris ça ?

JAD : Dans les squats, j’ai appris seul les techniques de fakirisme et le feu. Mais je les utilise toujours de manière très détournée. Ce que j’aime dans ces techniques, c’est qu’elles suscitent à la fois le dégoût, le rejet et l’attraction. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est que ce sont les enfants qui semblent les plus libres, c’est un peu comme les Contes de Perrault. Les adultes, eux, ont plus de mal à supporter.

Vous disiez que ce spectacle tourne plus autour de l’amour et moins autour de la rue, qu’il est moins ’’sociologique’’, qu’est-ce que cela signifie ?

JAD : On est plus à nu. On a épuré pour qu’il y ait des moments où il n’y ait que nous et le public. C’est notre authenticité face à celle des gens. Ils peuvent se barrer, intervenir et c’est génial ! Aujourd’hui j’ai envie de faire passer des émotions.