creation
Théâtre
UN
Frédéric Leidgens
UN
Quand un comédien de l’envergure de Frédéric Leidgens donne voix à un peintre aussi passionnant que Roman Opalka à travers les mots d’un poète comme Bernard Noël, c’est tout l’émerveillement de la création artistique qui nous illumine.
Les célestins et les SUBS s’associent pour répondre à cette merveilleuse proposition de Frédéric Leidgens autour du livre Le Roman d’un être, de Bernard Noël. L’écrivain et critique d’art publie une série de discussions durant 11 ans avec le peintre philosophe Roman Opalka qui lui ouvre les portes de son atelier, revenant avec lui sur le projet qui l’a occupé la majeure partie de sa vie : peindre des suites de chiffres blancs (sur des toiles à fond noir, puis de plus en plus clair). De gestes picturaux en regards silencieux, retour sur un acte créatif qui marqua les 45 dernières années de sa vie. Plongez dans l’histoire de ces peintures, à travers le prisme d’un grand écrivain !
BIOGRAPHIES
— Le Collectif jesuisnoirdemonde cherche à mettre en œuvre des formes d’expressions dynamiques et spectaculaires nourries de l’écriture et de la parole, de celles qui interrogent notre quotidien. Il joue des croisements artistiques, entremêle les disciplines et associe régulièrement à ses travaux les compétences d’artistes différents, d’auteurs, de chercheurs, de paysagistes, de scénographes, de réalisateurs…
— Fédéric Leidgens a travaillé avec les metteurs en scène suivants : Anne Theron , Mathilde Delahaye, Julien Gosselin, Hubert Colas, Thibaut Croisy et Jacques Osinsky. En tant que metteur en scène il a monté – entre autres – Lenz d’après Georg Büchner, Des voix qui s‘embrassent d’après John Millington Synge. Ainsi que tous les textes co- écrits avec son Ami l‘acteur Daniel Emilfork ( dont Comment te dire ? – Editions des Solitaires Intempestifs)
— Roman Opalka, peintre français d’origine polonaise, naît à Hocquincourt dans le nord de la France en 1931. Il décède le 6 août 2011 dans un hôpital près de Rome à l’âge de 79 ans. Né de parents polonais, Roman Opalka vit une majeure partie de sa vie en Pologne avant de revenir en France en 1977. En 1949 et 1950, Opalka fréquente l’École Nationale Supérieure d’Arts Plastiques de Lodz puis, de 1950 à1956, l’Académie d’Arts Plastiques de Varsovie. De 1958 à 1960, il enseigne à la Maison de la Culture de Varsovie. En 1965, à Varsovie, Roman Opalka a l’idée de matérialiser la peinture du temps. Il inscrit à la peinture blanche sur un tableau, en commençant du coin supérieur gauche jusqu’au coin inférieur droit, le chiffre 1, puis 2, puis 3… et recouvre ainsi tout son tableau de la suite arithmétique des nombres. Les tableaux se suivent et Roman Opalka continue ce travail depuis cette date. Chaque tableau porte le nom de « Détail » et représente une tranche dans la suite des nombres. Opalka continue à peindre la suite des nombres en blanc sur fond noir jusqu’à 1.000.000. Arrivé à ce nombre, en 1972, il commence à ajouter 1% de blanc dans le fond de chaque nouvelle toile. Progressivement, les tableaux blanchissent jusqu’à engager la confusion entre les fonds et les chiffres. Au fur et à mesure qu’il peint, Opalka enregistre les nombres en Polonais. Opalka obtient notamment le Grand Prix de la 7e Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Bradford en 1968, le Grand Prix de la troisième Biennale Internationale d’Arts Graphiques à Cracovie en 1969, le Prix de la Critique Artistique C. K. Norwid en 1970, le prix Kaisering en 1993. Il est présenté dans les principaux musées du monde dont le Guggenheim, la National Gallery de Berlin, le Centre Pompidou, le Musée Toyota au Japon, etc. En 1992, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui organise une importante exposition. En 1995, Opalka représente la Pologne lors de la Biennale de Venise. En 2009, il reçoit en France, le titre de Commandeur des Arts et des Lettres, et reçoit également en Pologne la médaille d’or du Mérite pour les Arts.
DISTRIBUTION & MENTIONS
Adaptation du texte : Frédéric Leidgens
Assistanat à la mise en scène : Sophie Robin
Scénographie et lumière : Éric Blosse
Vidéo : Olivier Crouzel
Production : Collectif jesuisnoirdemonde
Coproduction : Célestins – Théâtre de Lyon, Les SUBS,
Accueil en résidence : Les SUBS, le CENTQUATRE – Paris, OARA MÉCAscène – Bordeaux.
Avec le soutien de la DRAC Nouvelle-Aquitaine, OARA