Installation
Je suis une montagne
Éric Arnal Burtschy
Avec Je suis une montagne, expérience multi-sensorielle immersive et phénoménologique, le metteur en scène Eric Arnal-Burtschy invite à ressentir le monde autrement, traversé par la lumière, le vent, la pluie et le temps. Plongez dans une méditation cosmique et laissez-vous porter par cette expérience sensorielle et immersive !
Les performances d’Éric Arnal-Burtschy mêlent arts, sciences et technologies pour éveiller nos perceptions. Avec Je suis une montagne, il clôt un triptyque sur notre lien à la Nature et à l’Univers. Dans ce spectacle pour le moins atypique, il n’y a pas d’acteur ni d’actrice mais seulement un public qui habite le plateau. Allongé·e sur un transat, les yeux fermés, vous entrez dans un voyage sensoriel entre ciel et terre. Vent, chaleur, lumière : tout vous traverse. Une immersion poétique dans les flux d’énergie, de matière et de temps. Une expérience du présent qui redéfinit notre rapport au monde.
Biographie
Eric Arnal-Burtschy crée des expériences immersives à la jonction des arts vivants et visuels. Ses créations sont décrites comme une forme fascinante, spectaculaire, immersive et expérimentatrice (Sylvia Botella, L’Écho), proches d’une nouvelle forme artistique (Aude Lavigne, France Culture), et génératrices d’innovation artistique, scientifique et technologique (Timour Sanli, L’Écho).
Artiste associé au 9-9bis Le Métaphone (2023–2025), il est également artiste compagnon du Théâtre de Liège, ainsi qu’artiste en résidence de recherche à L’L (Bruxelles) et à WorkSpaceBrussels. Il a été récompensé à de nombreuses reprises, notamment par le Prix de la Vocation de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet et par la Fondation Hermès.
Note d’intention
J’ai souvent imaginé que j’étais un animal quand j’étais enfant. J’étais un oiseau, un tigre, un dauphin, une tortue et je parcourais le monde à leur manière. J’imaginais aussi être un arbre et, parce que j’étais un arbre, j’étais très vieux et j’avais vu Louis XIV, la Révolution française et le départ de la fusée pour la Lune.
En repensant à cela, je me suis rendu compte qu’en tant qu’arbre, je n’avais rien vu, ou du moins pas au sens où nous l’entendons en tant qu’humain et, sauf si tous ces événements s’étaient produits à côté de moi, je n’avais pas pu les percevoir car j’étais resté au même endroit.
J’étais statique mais j’avais ressenti le passage des siècles, que l’odeur du monde était différente quand je suis né. J’ai senti les saisons qui passent, le soleil, la pluie, le vent, le froid, le chaud, les grondements du sol sous l’orage, le ruissellement de l’eau entre mes racines, le feu qui est passé proche de moi, les animaux qui m’ont frôlé et habité, la mousse qui m’a colonisé. Jamais je n’ai eu peur, jamais je ne me suis protégé, tout comme un animal ne cesse de paître quand il pleut. J’ai accepté d’être traversé par les éléments car je suis élément, j’ai accepté d’être affecté par la nature car je suis la nature.
J’ai imaginé ce que ce serait d’être une montagne, mon cœur si profondément enfoui sous la neige et la roche et pourtant effleuré par l’eau qui traverse lentement mon corps pour rejoindre le sol que j’écrase de ma masse. J’ai imaginé être cette eau qui parcourt mon corps de montagne puis je suis redevenue montagne. A mon échelle de temps, le vent arrache mon corps pour le disperser en désert à la surface de la planète avant que je m’assemble de nouveau. Le mouvement des plaques me déplace de milliers de kilomètres, j’ai tapissé les océans avant de m’élever, je suis vivante, je suis plus proche du ciel que quiconque. Je laisse le temps me traverser car je suis immortelle, je ne crains plus le froid, je ne crains plus la pluie, je ne crains plus la mort car j’ai connu plusieurs étoiles.
J’étais une montagne mais je suis ces flux qui forment l’univers. Je suis ici, je suis l’espace entre les étoiles, je me réassemble ailleurs mais c’est le même espace. Je suis ce flux, je le laisse vivre autour de moi, sur moi et en moi. Mon corps n’est plus un, rassemblé à un espace et un temps, il est un en étant partout en même temps. Il n’a pas besoin de parcourir l’espace et le temps car il est l’espace et le temps. En invitant à une forme de lâcher prise et de communion, J’étais une montagne propose une expérience du présent.
Éric Arnal Burtschy
Dans la presse
« Une expérience sensorielle rare, à vivre les yeux fermés, où le corps devient réceptacle d’un paysage sonore et vibratoire. »
→ Midi Libre
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« Une immersion lente et profonde au cœur des éléments, à la frontière du rituel et de la méditation. »
→ Revue Plein Feux
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Distribution & mentions
Conception – création : Eric Arnal-Burtschy
Composition sonore : Thomas Turine
Création odeurs : URCOM, Laboratoire de chimie organique et macromoléculaire – Université du Havre
Direction technique : Eloi Saniez
Construction : Ateliers du Théâtre de Liège
Chef électricien : Marc Duchâteau
Programmation : Kevin Alf Jaspar & Pascal Demez – DRUW_Audio
Régie tournée : Kevin Alf Jaspar & Grégoire Tempels
Diffusion et développement : Ad Lib · Support d’artistes
Coproducteurs
DRAC Hauts-de-France · Région Hauts-de-France · Département du Pas-de-Calais · Théâtre de Liège · Le 9-9 bis, Oignies · Centre chorégraphique national de Grenoble · Le Volcan – Scène nationale du Havre · Festival Chroniques, Marseille · La Croisée – Rencontres professionnelles du spectacle vivant en Hauts-de-France · Théâtre la Vignette, Montpellier
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès
Partenaires
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