Malika Djardi
La danseuse et chorégraphe Malika Djardi fait partie des forces vives de la création artistique lyonnaise. Ce nouveau spectacle relie la rue et la scène en jetant son dévolu sur la culture skateboard, son état d’esprit frondeur et sa liberté salutaire.
Est-il possible de vivre la ville différemment ? Réservé à certaines activités strictement définies, l’espace public inclut et exclut en permanence ceux qui le traversent. Figures de la transgression, les skateurs se fondent au quotidien dans une architecture qui n’a pas été pensée pour eux. Dans un dispositif entièrement modulable, la pièce nous invite à décaler notre regard et à rester en mouvement pour se confronter à de nouveaux rapports aux espaces.
Le projet se déploie également dans des “extensions” par le biais d’événements dans l’espace public en amont et aval du spectacle. Tout le programme ici.
Pier 7 est l’une des nombreuses jetées de la baie de San Francisco. Face à elle, une place devenue, à une époque, ce que l’on appelle dans le milieu du skateboard: une « skate plaza » ou « spot de skate ». Cette place a fait sa renommée à la fin des années 1990 en devenant le lieu de substitution à l’EMB pour « Embarcadero » où la police faisait la chasse aux skateurs: arrestation, confiscation de skateboard, amendes.
Pier 7 a été ce lieu de migration pour la communauté du skateboard à San Francisco à cette époque. C’est là que JB Gillet, figure majeure du skateboard dans le monde et à Lyon d’où il est originaire, est allé chercher les racines du skate de rue alors qu’il était âgé de 16 ans.
Comment vivre une utopie de la ville différente de celle que l’on nous impose?
Métaphore de la roue, Pier 7 (Jetée N°7) se déploie dans un dialogue multifacétique documenté, filmé entre JB Gillet et Malika Djardi d’abord, et dans une fiction spectaculaire en partant d’une question simple: depuis quel point de vue regarde t-on?
Le travail chorégraphique s’articule autour de la création de modules en binôme, à l’image du travail du skateboardeur et de son cameraman, ou en groupe. Une scénographie modulable permet de redéfinir les espaces de jeux et le rapport au spectateur.
Le projet se déploie aussi dans des Extensions avec des événements en amont et aval du format « spectacle » notamment avec les skateparks, places publiques et espaces d’expositions de la ville.
Notion de danger, de liberté naturelle ou civile, de propriété: le skateboard et la danse contemporaine y réfléchissent un questionnement depuis un corps engagé dans des espaces dédiés ou non.
Pier 7 est une jetée réflexive et active, pour se confronter à des espaces et rapports toujours à redéfinir; une métaphore de la façon dont on avance ensemble, de déplacement en déplacement, dans les spirales de nos vies mouvementées.
Originaire de Lyon, formée en arts plastiques, Malika Djardi poursuit des études supérieures en danse contemporaine à l’UQAM de Montréal et intègre la formation FAC au CNDC d’Angers (2009 à 2011). Interprète et chorégraphe, chacune de ses création est l’occasion d’explorer une nouvelle esthétique et méthode d’écriture : la veine documentaire dans son premier solo Sa prière, l’album de sept morceaux percussifs et dansés pour le duo Horion, la science-fiction avec son trio, 3.
Pionnier du skateboard français outre-Atlantique, dans les années 1990, JB Gillet reste une icône de la scène skate lyonnaise et internationale.
Conception et chorégraphie: Malika Djardi
Interprétation: Malika Djardi, Loup Gangloff, Thomas Laigle, Baptiste Lenoir, Jean-Mario Milanese, Jemma Sneddon, Florian Maillet
Réalisation filmique: Malika Djardi et Vincent Jugnet avec JB Gillet
Création musicale: Loup Gangloff
Scénographie: Malika Djardi avec Julien Quartier et Anton Feuillette
Création lumière: Thomas Laigle
Costumes: Marie Colin-Madan et Heley
Voix-off: JB Gillet, Fanny de Chaillé
Skateboradeur invités: JB Gillet, Florian Maillet – Le Pleasurelove
Résidences et coproductions: CDCN Le Pacifique, CCN de Rilleux-la-Pape, Centre National de la Danse, CCN de Nantes, Les SUBS, lieu vivant d’expérience artistiques, Lyon 1er.
Avec le soutien de La Région Auvergne Rhône-Alpes au titre de l’aide à la recherche et de l’aide au projet et de la DRAC Auvergne Rhône-Alpes au titre de l’aide au projet.
Avec le soutien de l’Adami (L’Adami gère et fait progresser les droits des artistes-interprètes en France et dans le monde. Elle les soutient également financièrement pour leurs projets de création et de diffusion.)
