Biographie
Née à Lyon en 2000, Yasmine Berthoin est comédienne et metteuse en scène. Après des études de lettres en classe préparatoire aux grandes écoles au lycée Fénelon et à l’université de philosophie Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Yasmine se forme au Conservatoire d’art dramatique de Lyon, sous la direction de Philippe Sire. Elle y travaille notamment sous le regard de Muriel Vernet, Kerrie Szuch, Laurent Ziserman, Magali Bonat, Jean Bellorini et Stéphane Auvray-
Nauroy. Elle joue dans On sera seuls sur les cendres, le projet de sortie de sa promotion, dirigé par Marion Pélissier et Florian Bardet, ainsi que dans le film tiré de la pièce.
Elle se forme également aux portés acrobatiques à l’École de Cirque de Lyon et à la danse contemporaine au Centre Chorégraphique Le Cycle. En 2021, elle dirige la photographie sur le court-métrage La Fugue, réalisé par Dan Lecuillier.
Elle met en scène en 2021 Super Bastringue, une création originale d’après Le Bal, d’Ettore Scola et le théâtre du Campagnol. Elle crée en 2022 avec Clémentine Lorain l’Internationale Confusionniste, un projet pluridisciplinaire mêlant théâtre, art plastique et performance, autour d’une organisation artistique fictionnelle, et elles créent la trilogie Le Vernissage de Marthe Bluette, Poètes sur Commande et Émission Confusion (en cours).
Elle joue la même année dans Hiver, de Jon Fosse, dans une mise en scène de Clémentine Lorain.
Yasmine mène en parallèle des actions de transmission auprès de publics différents, notamment au sein de l’association El Sistema, du Conservatoire de Colmar et en collèges/lycées.
Elle est interprète dans La (nouvelle) Ronde de Johanny Bert (Théâtre de Romette), auprès de qui elle se forme à la marionnette type Bunraku, et dans la dernière création de Marion Pélissier (La Raffinerie).
Fondée à Lyon en 2021, la compagnie rassemble des élèves sortant des promotions récentes du Conservatoire d’Art dramatique de Lyon. Structure artistique transdisciplinaire et protéiforme, elle est vouée à porter des créations
théâtrales et audiovisuelles auxquelles se mêle l’intérêt de ses artistes pour la danse, la musique et les arts du cirque. Au coeur de son ambition et de son travail, l’envie de rassembler en une structure unique un ensemble d’artistes aux identités différentes, mus par un même désir de création et de recherche spectaculaire ou cinématographique.
Comment le burlesque et l’imaginaire investissent-ils la violence?
Un ouvrier de construction meurt au travail. Des émeutes éclatent en ville. Une prise d’otage a lieu lors de l’assemblée générale des actionnaires d’une multinationale. Une veuve se voit offrir offrir une somme de dédommagement modique. Un artiste réalise un spectacle infantilisant sur un pays en guerre. Tout cela passe dans notre machine à burlesque.
Avec Construção, nous essayons d’inventer une esthétique du cauchemar, au sens absurde du terme: quelque chose vient décaler la violence et ses causes, une image vient troubler une situation qui semble réelle, on croit reconnaître un monde, mais c’en est un autre.
Ici, le théâtre ne se documente pas sur le mal, il le secoue, et avec ses morceaux, il construit un délire, un jeu.
Terrain parfait: l’île de Chumbéw, dont nous inventons la langue, le peuple, la géographie et les enjeux.
Qu’est ce que cet espace imaginaire que l’on croit déjà connaître? Comment jouons-nous de ce que le spectateur ne sait pas de ce lieu?
Le cauchemar est sensoriel, c’est une esthétique que nous voulons imaginer au confluent du théâtre, des arts plastiques et du son. Nous travaillons cet imaginaire en écriture de plateau en collaboration avec une artiste plasticienne et un concepteur sonore, en réalisant avec eux le pas de côté qui sépare le réel et l’espace comi-cauchemardesque.
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Yasmine Berthoin
avec Rémy Fombaron, Lucie Garçon, Ruslan Hordiienko et Alexandre Simond
scénographie Lorette Pouillon
son/musique Mathieu Ducarre
avec le soutien de LeLABO (Roanne),la ville de Roanne, les SUBS, Théâtre des Clochards Célestes, Théâtre National Populaire, Théâtre de L’Élysée