Biographie
Née en 1986, en Grèce Melina Faka vit et travaille actuellement en France.
Elle est formée à la danse contemporaine (CDC Toulouse), et diplômée en Art (Beaux-Arts de Toulouse), et en Design (Beaux-Arts de Lyon).
Elle a été artiste chorégraphique pendant plusieurs années, et a collaboré avec J.M Matos (cie Kdanse), Marco Berrettini, Serge Noyelle (Théâtre Nono), Anne le Batard et Jean Antoine Bigot (Ex Nihilo), Lucia Baumgartner (Influx Tanzcompany, Berne, Suisse), Deborah Hay (adaptation d’un solo dans le cadre du projet SPCP, Findhorn, Ecosse), Catherine Baÿ (Centre Pompidou), divers productions pour l’Opéra de Lyon, de Bâle et de Bonn.
Elle travaille aussi en tant que scénographe avec la Cie Sylex pour « BBL », la Cie Arrangement Provisoire (Vania Vaneau), la Cie Desprairies, Clément Edouard pour « Seuil », Émilie Labédan pour « Fictive »…
Sa pratique, mêle plusieurs disciplines (textile, objet, sculpture, lumière, vidéo, performance, installation, chorégraphie).
Faisant des allers/retours entre la scène de danse, l’art contemporain, et le design, elle crée des formes imbriquant les disciplines.
Résidence — Ostinato
Avec ce projet je souhaites travailler sur une comédie musicale expérimentale. Les chants, empruntant au chœur antique son rôle de (pré)-diction ou de (pré)-vision, dessinent un monde qui rêve de conquête. Exploration spatiale et exploration terrestre se répondent et se reflètent. L’imaginaire de la fuite toujours présent. Je souhaites explorer la comestibilité du paysage, la comestibilité de toute chose, comme une irrésistible façon humaine d’anéantir et de re-commencer, de rêver de nouveaux mondes.
Ailton Krenak nous dit « L’Homme blanc veut manger le monde et nous, nous sommes le monde ». Sommes-nous en train de grignoter le monde ? Le mettre en miettes ? Parler de la Terre et des ressources, ne va pas sans questionner l’histoire des conquêtes, qu’elles soient terrestres ou spatiales, et tout l’imaginaire de la fuite. Nous n’irons pas sur Mars. L’habitat spatial génère un écosystème pauvre et une dégradation sensorielle radicale. Je souhaites travailler sur la synesthésie sensorielle, avec les nuances colorées, les odeurs, l’écoute sonore. Le public est invité à visiter cette pièce chorégraphique chantée, et à y prendre part en mangeant l’installation.