Biographie
Née en 1997 à Clamart, Eva Aubigny intègre en 2009 l’École de Danse de l’Opéra de Paris puis entre en 2016 au CNSMD de Lyon en danse contemporaine.
En 2018, elle travaille avec Jérôme Bel pour la Biennale de la Danse de Lyon.
Après avoir été lauréate du Post-diplôme de Recherche et Création Artistique du CNSMDL pour sa première création, Eva Aubigny devient artiste lauréate TREMPLIN 21/22 à l’Espace Pasolini de Valenciennes pour sa deuxième pièce PARMI (duo). Elle est aussi Jeune Talent ADAMI 21/22 et aujourd’hui artiste lauréate de Happynest #7 23/24 – SUPERAMAS, et de « Création en cours » 23/24 des Ateliers Médicis, avec sa nouvelle création TENIR . Elle est en parallèle interprète pour Miguel Filippe, la Cie Eddi Van Tsui, l’Opéra de Lyon / Daniel Fish, Manon Lepauvre et la cie KHAM.
Résidence — Tenir
S’essayer à observer le feu longtemps, puis glisser vers une transe douce, pourrait être le point de départ de ce solo chorégraphique. Ce pourrait être aussi, la nécessité de déposer quelque part une digestion, ou une indigestion intime du politique, des images et des sensations qui m’en parviennent, où métamorphoser et transformer devient une nécessité.
TENIR est un cheminement à la danse lente et engageante où le corps prend position pour se réapproprier son temps.
Avec continuellement la remise en jeu de :
Quelles relations construisons-nous avec la notion de force ? Quelles relations je construis avec ma propre force ? Comment modifier ces relations ?
Une danse qui pourrait peut-être faire écho à ces mots de Nadia Yala Kisukidi : « Je suis toujours là, mais vraiment là. Comme une personne qui trace encore des brèches. (…) Finalement s’entêter, ce serait juste tenir, exister. (…) Tenir, non pas dans une optique volontariste » je tiendrai envers et contre tout « , mais plutôt tenir précisément comme : je tiens parce qu’il est des choses dans ce monde auxquelles je tiens. C’est ce qui donne du coeur et du contenu à un ensemble de combats, de luttes. Permettre à ces choses auxquelles je tiens de croître encore, c’est suffisant, même si tout s’effondre, c’est suffisant pour rester. »