Biographie
Née en 1997, Clara est une artiste chorégraphique, qui vit et travaille entre Lyon et Amsterdam.
Avec une imagination débordante, elle s’intéresse et questionne dans ses créations les relations entre corps, esprit, cerveau, et conscience, ainsi que l’écologie et l’anthropocentrisme.
Elle est d’abord formée au CRR de Lyon et obtient une Licence en Arts du Spectacle à l’Université Lumière Lyon 2. Elle voyage ensuite à travers l’Europe, tout en étudiant à Copenhagen Contemporary Dance School (Danemark), et Northern School of Contemporary Dance (Leeds, Angleterre), avant de rejoindre Amsterdam University of the Arts (Pays-Bas), dont elle est diplômée en 2022. Pendant ses études, elle développe un intérêt pour les pratiques somatiques, l’improvisation et les performances de longues durées, et rencontre le travail de chorégraphes tels que Michael Langeneckert, Louise Vanneste, Emio Greco, Michael Schumacher, et Jonathan Burrows. Récemment, elle est interprète dans les œuvres de Guillerme Botehlo, Katja Heitmann, Maureen Jonker, Sanne Clifford, Thomas Chopin, et Rita Marcalo.
Elle crée la Compagnie Sfumato en 2022 pour développer des projets hybrides et protéiformes. Elle poursuit un projet de recherche sur l’écologie dans les créations et pratiques chorégraphiques à l’échelle européenne depuis 2024. Elle est soutenue par le dispositif ‘Artiste en expérimentation’ au Centre national de la Danse à Lyon pour la saison 2023-2024.
Résidence — Les marées sèches
Les Marées Sèches est une performance pour algues et humaine, en relation de
manière horizontale et non-hiérarchique.
La question fondamentale et condition de l’existence de la création est :
Comment créer une oeuvre chorégraphique non-anthropocentrique,
c’est-à-dire qui ne soit pas centrée sur l’humain ?
J’ai choisi d’inviter les algues à venir cohabiter au côté de d’une performeuse
dans l’espace performatif. Les algues sont la seule matière végétale qui nous
relie au monde marin. Pourtant aujourd’hui, leurs proliférations sur les côtes
bretonnes dues à l’agriculture intensive sont perçues comme une menace et ont
créées des tensions politiques.
La performance est à la fois chorégraphique, visuelle et vivante. La tentative
de mettre deux espèces au même niveau implique de moduler la centralité et
la présence de la performeuse dans une oeuvre dite « chorégraphique », qui,
traditionnellement et de manière assez anthropocentrique, montre la virtuosité
et la beauté des corps humains en mouvement.
Ici, je m’empare de cette friction et j’étends la notion de chorégraphie pour
laisser aux algues la place d’exister et donner à voir leur propre performativité.