Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2012 - 2013

Le Vent dans la bouche

Pierre Baux & Violaine Schwartz / Cie Irakli

Du 26 au 29 juin 2013

Théâtre

Présentation

D’après Le Vent dans la bouche de Violaine Schwartz (Ed. P.O.L)

Fermez vos gueules j’ouvre la mienne ! “. C’est La Java bleue, la valse grandiose et pitoyable de la grande Fréhel, que nous raconte Madame Pervenche présidente de l’association Pour Fréhel. D’ailleurs c’est bien plus qu’une association, c’est une confusion ! Chagrin d’amour, coiffure, alcool, chansons, solitude… Détresse et étoile à perpétuité, gouaille et poésie pour le même prix. Madame Pervenche, s’y croit, belle, forte et pathétique, envahie par les mots et l’histoire de la star. Mais jamais pour elle Maurice Chevalier, Tino Rossi ou Fernandel n’organiseront de gala. Elle restera seule… Portée par Pierre Baux, acteur hypersensible, et par Violaine Schwartz, l’auteur dont on se demande si elle ne fut pas, dans une autre vie, chanteuse réaliste. On rit, ça grince, elle chante, ça parle, on l’aime, elle meurt… Ainsi en est-il des chansons réalistes… “Quand je suis grise, j’fais des bêtises, j’ai tué mon gigolo“…

Distribution

Mise en scène : Pierre Baux et Violaine Schwartz
Avec : Pierre Baux
Scénographie : Thomas Costerg, Pierre Baux, Violaine Schwartz
Costumes : Pierre Baux et Violaine Schwartz
Lumières : Thomas Costerg
Collaboration artistique : Milena Csergo
Administration et contact : Séverine Grumel

Production : Compagnie IRAKLI
Coproduction, création et résidence : Les Subsistances, 2013.
Avec le soutien de : La Comédie de Reims – CDN, du Nouveau Théâtre de Montreuil – CDN et de la DRAC Ile-de-France au titre de l’aide à la production dramatique.

Remerciements : Nathalie Prats, Fanny Broust, Nathalie Saulmier et Michèle Constantini.

Biographies

Pierre Baux a travaillé avec Jacques Nichet (Faut pas payer de Dario Fo, Mesure pour mesure de Shakespeare), Célie Pauthe (Quartett de Heiner Müller, L’Ignorant et le Fou de Thomas Bernhard, Long voyage du jour à la nuit d’Eugène O’Neill), Gilles Zaepfell et l’Atelier du Plateau (Voyage à vélo de Matthieu Malgrange, Les contes de Grimm, Écrits rocks avec le violoncelliste Vincent Courtois), Jeanne Champagne (L’Enfant de Jules Vallès), Eric Vigner (Brancusi contre États-Unis), Slimane Benaïssa (L’Avenir oublié), Frédéric Fisbach (Tokyo Notes de Oriza Hirata), Jacques Rebotier et François Veyret (Memento), Arthur Nauzyciel (Ordet de Kaj Munk), Antoine Caubet (Partage de midi de Paul Claudel) et avec le violoniste Dominique Pifarély (Anabasis et Avant la révolution de Charles Pennequin). Fidèle au travail de Ludovic Lagarde et acteur associé à la Comédie de Reims, il a joué dans la plupart de ses spectacles : Le Petit monde de Georges Courteline, Soeurs et frères d’Olivier Cadiot, Platonov et Ivanov de Tchekhov, Le Cercle de craie caucasien de Brecht, Oui dit le très jeune homme de Gertrude Stein, Richard III de Peter Verhelst, Un nid pour quoi faire d’Olivier Cadiot. Son parcours de comédien l’a également amené devant les caméras de cinéma et de télévision, sous la direction de Jean-Marc Moutout, Philippe Garrel, Cédric Kahn, Philippe Faucon, Siegrid Alnoy, Pierre Jolivet, Bénédicte Brunet, éric Rochan, Rocco Labé, Valerie Mrejen. Il a signé la mise en scène de Comment une figue de paroles et pourquoi de Francis Ponge, Rosalie au carré à partir de textes de Jacques Rebotier et Le Passage des Heures de Fernando Pessoa (création aux Subsistances).

Violaine Schwartz, comédienne et chanteuse, fait du théâtre depuis 1990 aux cotés de Jacques Lassalle, Alain Ollivier, Pierre Ascaride, Marcel Bozonnet, Ludovic Lagarde, Célie Pauthe, Irène Bonnaud… Dernièrement, elle a travaillé avec Guillaume Delaveau dans Torquato Tasso. Son premier roman La Tête en arrière (Ed. P.O.L) à l’écriture nerveuse a remporté un franc succès en France.

Interview

Comment est né ce spectacle ?
Pierre Baux : Nous avions envie de porter à la scène le roman de Violaine Schwartz Le Vent dans la bouche qui a été publié chez P.O.L. en février 2013 et de nous saisir de ce qu’il y a exagérer : un homme seul qui se prend pour une femme qu’il vénère et qui elle aussi fini seule. Et cette femme a quelques errances d’identité : elle s’appelle tour à tour Pervenche, la rousse, la môme catch-catch, et… Fréhel. Il nous reste des traces de Fréhel, sa voix, des films. Sa scène légendaire avec Gabin dans Pépé le Moko. Elle a été une star, très jeune, tout Paris la connaissait puis elle a sombré dans l’oubli, elle est morte dans la misère noire, sans un rond. Cela nous raconte quelque chose sur les phénomènes de mode. Sur la gloire et la déchéance. Sur les photos on voit une belle fille de 16 ans, Melle Pervenche puis vingt ans plus tard une grosse femme aux jambes comme des poteaux, elle a échoué dans les bas-fonds d’Istanbul entre l’alcool et la coco. Lorsqu’elle revient à Paris et elle se relance un peu puis finira à l’hospice. C’était une rock star avant l’heure. C’était une mauvaise fille, elle entrait sur scène en disant « fermer vos gueules, j’ouvre la mienne ». Moi qui ai fait un spectacle sur les mythes du rock’n’roll je peux dire que ça ne dépare pas.

C’est un spectacle de théâtre musical ?
Pierre Baux : Notre compagnie à toujours centré son travail sur la relation texte et musique avec Aperghis, Dominique Pifarelly ou Vincent Courtois. Lorsque Violaine Schwartz avait fait un spectacle sur les chansons réalistes avec la contrebassiste Hélène Labarrière, elle était allée chercher quelques informations sur Fréhel. Et elle n’a pas trouvé grand chose sur elle : il existe une bio qui n’est même pas rééditée. Fréhel est tombée dans l’oubli après avoir été une figure phare de la chanson en France. Elle a eu envie de raconter cet oubli. Le premier roman de Violaine était déjà sur ce thème : l’oubli, l’abandon… ici c’est la gloire passée. Mais c’est aussi l’abandon de cet homme qui se prend pour Fréhel, qui lui voue sa vie, seul dans la nuit. Le personnage s’appelle Pierre Marguerite. Il n’est pas chanteur, il vit dans sa mansarde. Il est totalement obsédé par Fréhel, son histoire sa vie, ses chansons…

Ce n’est donc pas une biographie de Fréhel ?
Pierre Baux : Non, l’unité de temps est claire : c’est une nuit d’insomnie baignée de Whisky. Une nuit au bord du gouffre entre émotion et dépression mais qui ne bascule jamais. Il y a de l’humour de la gouaille. C’est la nuit d’un homme totalement hanté par la musique, habité malgré lui par la voix de Fréhel, qui vient peu à peu prendre place dans son corps. La question pour l’instant est la place qu’on lui fera vraiment à elle. Est-ce qu’on entendra sa voix ou pas ? Est-ce que des photos, des images seront présentes ? … Pas sûr… et en même temps… ça on ne sait pas !

Photos

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Tarifs

7€ (tarif unique)

Dates & horaires

mer 26 juin 2013 / 20:15

jeu 27 juin 2013 / 20:15

ven 28 juin 2013 / 20:15

sam 29 juin 2013 / 20:15

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Le Vent dans la bouche

À noter

Spectacles à partir de 12 ans