Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2016 - 2017
Pr Programmation

Harris Gkekas

VWA

Vendredi 30 juin 2017 à 19h et samedi 1er juillet à 16h

Danse

Présentation

Harris Gkekas, ancien danseur du Ballet de l’Opéra de Lyon crée sa compagnie Strates en 2015. VWA sa deuxième pièce, s’intéresse à la «ruine d’un mouvement», cet espace témoin qui le lie au suivant. Comment faire acte d’écriture chorégraphique à l’image des ruines, agencer de sorte que la résonance de chaque fragment subsiste, c’est tout l’enjeu de cette pièce qu’il écrit en complicité avec la danseuse Ashley Wright et le compositeur Didier Ambact.

Note d’intention

L’équidistance entre une ruine et son témoin, enlève toute possible hiérarchisation entre ce qui précède et ce qui succède. Tel un pont et les deux rives qu’il relie, cette relation permet la circulation entre passé et présent plus que leur fusion. Par analogie avec la traversée d’un paysage en ruines, et la diversité d’objets et d’émotions qui y sommeillent, le champ chorégraphique de VWA est composé de morceaux épars. Ces fragments, quoique rassemblés ne tendent pas vers la reconstitution d’une unité. Leur juxtaposition, permet de conserver leur identité originelle et le murmure de chaque fragment peut ainsi être entendu.
Il s’agit moins de traiter un thème, celui de la ruine, que de rendre une expérience…celle du paradoxe entre être et non être, au bord de l’effacement, présents dans cette forme même de l’ absence.
L’expérience qu’est pour le regard de voir dans la ruine ce qu’elle ne donne pas à voir, ce qui donne à penser à interpréter. Nous proposons un modèle où la raison perd ses droits, et l’ incertitude et la pénombre libèrent leur pouvoir édificateur, bâtisseur, paradoxal. Le creux propice de l’ombre et de l’amenuisement font naître la croissance. L’amenuisement de la forme, voire sa disparition, rompt avec ce qui délimite. L’harmonie vient de ce qui est incomplet, de l’inachèvement essentiel de toute vie, qui affirme et rappelle dans son déchirement que le chaos est toujours possible et la fragilité de toute entreprise. C ‘est une progression nodale, un mouvement perpétuel qui expose au vertige physique et mental, une polyphonie. VWA est un rêve avant le temps, un paysage d’intervalles infiniment extensible… ouvert… une marche entre deux éternités…

Distribution

Conception : Harris Gkekas (en collaboration étroite avec Ashley Wright)
Interprétation : Harris Gkekas, Ashley Wright
Musique : Didier Ambact
Lumières : Harris Gkekas
Régie Lumières: Pascal Bonnet

Avec le soutien du Ballet de l’Opéra National du Rhin-Centre chorégraphique national de Mulhouse, dans le cadre du dispositif Accueil Studio 2016, et le soutien du Centre chorégraphique National de Rillieux-la-Pape – Direction Yuval Pick pour le prêt de studio.

Parcours

Ashley Wright étudie la danse dès l’ âge de 4 ans à Sydney dans l’Australian Ballet School. Elle fait ses débuts professionnels au Ballet Royal d’Anvers en 2006 sous la direction de Kathryn Bennets. Elle y évoluera en tant que demi-soliste et y dansera des chefs d ‘œuvre tels que Impressing the Czar de William Forsythe, et y signera ses premiers travaux chorégraphiques, Ominous Parallels, Knee Deep Sleep et surtout Better Left Unsaid qui remporte le 2ème prix et le Prix du public au Concours chorégraphique de Copenhague. En 2012, elle sera engagée au Ballet de l’opéra de Lyon en tant que soliste. Elle dansera un répertoire allant de Maguy Marin, Emmanuel Gat, Trisha Brown, Jiri Kyllian, à Christian Rizzo, Rachid Ouramdane ou encore Anne Teresa de Keersmaeker. Elle y signe également The Elephant has left this room, dans le programme dédié aux jeunes créateurs, « Premières ». En juillet 2015, Emanuel Gat l’invite dans sa compagnie pour la ré-création de sa version du Sacre du Printemps et elle y figure comme membre permanent de sa compagnie. En septembre 2016 elle présentera sa dernière création pour le Ballet d’Hanovre.

Harris Gkekas est originaire du mont Olympe en Grèce. Il quitte son pays à 13 ans pour suivre l’enseignement de Daniel Lommel à Bourges et obtient une bourse de la Fondation A.Onassis. Son parcours professionnel débute à 17 ans avec la compagnie «Aenaon». Il intégrera par la suite le Jeune Ballet International, le Ballet de l’opéra du Rhin, le Grand Théâtre de Genève et celui de l’opéra de Lyon, assurant des rôles de soliste ainsi que de nombreux rôles-titre. Il y reprend des pièces de William Forsythe, Jiri Kylian, Alain Buffard ou encore Mats Ek, Merce Cunnigham, Trisha Brown, Dominique Bagouet, Saburo Teshigawara, Lucinda Childs, parmi d’ autres. Les créations avec Catherine Diverrès, Maguy Marin, Ralph Lemmon, Félix Ruckert, Otto Ramstad, Christian Rizzo, le poussent à initier sa propre recherche. En 2015, il fonde la compagnie Strates et y développe ses premiers travaux, Yond.Side.Fore.Hind, VWA, Mille présentés entre autres aux Subsistances, au KLAP à Marseille et à l’Abbaye de Royaumont. Parallèlement, il participe aux créations de Catherine Diverrès Dentro et Blow the Bloody Doors Off, reprend le Syndrome Ian de Christian Rizzo, crée Leçons de ténèbres avec Yves Noël Genod, New Landscape avec Hervé Robbe, et répond aux commandes chorégraphiques du CNSMD de Lyon, du CAD de Châteauroux, de l’UCLY de Lyon. En 2017, il participe à « Dialogues 2 » (cursus entre la Fondation Royaumont, le CNSMD de Paris et le CNDC d’Angers) en tant que chorégraphe.
Son travail à l’intérieur de Strates, comme le nom de la compagnie le suggère, est la résultante d’une suite de transformations, collisions, ré-harmonisations. Il tend vers un espace favorable à l’immersion du spectateur, et au déploiement actif de son regard. Son écriture s’emploie à l’expérience du fragment. Il y a dans l’agencement des fragments, la tentative d’en préserver la vibration originelle et laisser entendre leur murmure. Cette parole dansée évoque sans hiérarchie, l’immense, l’infime, le gauche, l’instinctif, le primaire ou le fini.

Après avoir joué dans diverses formations post-punk, Didier Ambact fut le batteur, à partir de 1991, de Treponem Pal, groupe initiateur de la vague metal industriel en France. Treponem Pal a notamment tourné en Europe avec Nine Inch Nails, Prong et Carcass, fait les premières parties de Godflesh ou de Faith No More, participé à de nombreux festivals (Printemps de Bourges, Francofolies, Dour…) et on a pu voir le groupe en live lors d’émissions sur MTV europe, Canal+, M6, MCM ou France2. Treponem Pal a enregistré 4 albums dont “Excess & Overdrive” produit par Franz Treichler (The Young Gods) et “Higher” par Sascha Koniezko (KMFDM) à Seattle, USA. Lorsque le groupe sʼarrête, Didier Ambact, après des études de techniques de son à l’INFA, fonde Fast Forward mêlant musique expérimentale et hardcore. Fast Forward tournera en Europe et sortira une vingtaine de vinyles et deux albums. A la même époque, il participera au groupe hardcore Micropoint, au collectif pluridisciplinaire General dub, remixera des artistes comme Lab°, Collapse et Mimetic et en sonorisera d’autres comme Dirge. Depuis 2005, il est régulièrement associé aux projets du chorégraphe Christian Rizzo : soit le puits était profond, soit ils tombaient très lentement, car ils eurent le temps de regarder tout autour (2005) avec Gérôme Nox ; jusquʼà la dernière minute on a espéré que certains nʼiraient pas (2006) ; Opéra(tion) Remix, Trio avec Wouter Krouker (2007) ; mon amour (2008) avec Gérôme Nox, Bruno Chevillon et Mark Thompkins ; ni cap, ni grand canyon pour le ballet de l’opéra de Lyon (2009). Il entreprend d’écrire un journal poétique sorti en 2013 chez Hugues Facorat Edition. Cette même année, il travaille à la création de Christian Rizzo, d’après une histoire vraie avec le batteur et sound designer King Q4 (Fingerlab). Depuis, outre la tournée mondiale de cette pièce ainsi que son enregistrement sur CD et la collaboration avec le danseur Harris Gkekas pour son duo VWA, il prépare son propre projet d’installation sonore in situ “Au-delà”, avec la participation de Jean-Baptiste André.

Vidéo

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Tarifs

Tarif spécial Entrée des artistes
5 € / spectacle
20 € / pass 7 spectacles

Dates & horaires

ven 30 juin 2017 / 19:00

sam 1 juillet 2017 / 16:00

Durée

40 min

À noter

Spectacle à partir de 12 ans.

Spectacle proposé par

Dans le cadre du festival