Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2015 - 2016
Pr Programmation

Cecilia Bengolea & François Chaignaud

Dub Love

Les 5 et 6 février

Danse

Présentation

Dans cette pièce, les danseurs / chorégraphes Cecilia Bengolea & François Chaignaud et la danseuse Hanna Hedman suivent sur des pointes, les vibrations dub d’High Elements balancées en live par le DJ MatDTSound. L’énorme sound system, la lumière chauffée à blanc, les corps extrêmement tenus, l’écriture chorégraphique contrastent avec la grande liberté, les profondes vibrations de la musique et la présence oscillante du DJ. Comme toujours chez Bengolea / Chaignaud, l’inventivité est incandescente, le corps aussi esthétique que politique. Les trois danseurs ont fait le choix des pointes comme « arme de résistance » et « pour confronter le plaisir de danser au défi de la douleur ». À leur habitude, ils déjouent les codes musicaux et chorégraphiques pour tracer un chemin de danse d’une grande originalité.

Distribution

Conception : Cecilia Bengolea
Composition & interprétation : Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Hanna Hedman
Collaboration chorégraphique hip-hop : Ange Koué
MC sur scène : High Elements
DJ : MatDTSound

Administration / production : Garance Roggero – Leslie Perrin
Diffusion : Sarah de Ganck / Art Happens

Production déléguée : Vlovajob Pru
Coproduction : La Ménagerie de Verre (Paris), Maison de la Culture d’Amiens – Centre de création et de production, SZENE Salzburg, Direct Marketing.

Vlovajob Pru est subventionnée par la DRAC Rhône Alpes et reçoit l’aide de l’Institut Français pour ses projets à l’étranger. Ce projet a été soutenu par le réseau APAP-Performing Europe, financé par la Commission Européenne-programme Culture.

Cecilia Bengolea et François Chaignaud sont en résidence longue à au CDC – L’Echangeur Picardie (2014-2015-2016).

Remerciements à ImPulsTanz et à Karl Regensburger…

Note d’intention

“Pour ce projet, nous avons rencontré Hight Elements, Dub plates Dj réunionnais, qui puise dans les racines du dub pour créer une musique tendue entre des basses profondes et des lignes mélodiques aériennes et lumineuses. Le dub, considéré comme la matrice de toutes les musiques électroniques, est né à la fin des années 60, en Jamaïque. C’est une erreur qui serait à l’origine du dub. Lors d’une soirée, King Tubby a joué un disque sur lequel n’avaient été gravées que les pistes instrumentales, omettant les pistes vocales. Ce son nouveau, laissant une place inédite au couple basse batterie, a provoqué surprise et engouement parmi le public présent. Le dub se développe ensuite continuellement, en Jamaïque, puis en Grande-Bretagne.

Le dub est actuellement joué à l’occasion de grands rassemblements festifs (Nothing Hill Carnival, One Love Rave Festival, entre autres) qui permettent l’installation de puissants sound systems. L’intensité des vibrations émises par ces systèmes, leur impact physique et leur puissance fédératrice ont fait de ces musiques des événements spirituels, politiques et religieux, bien plus que de simples divertissements.

Le dub est une musique qui se construit en deux temps. D’abord dans le studio, des morceaux sont créés, composés de plusieurs pistes. Puis, lors du concert, les morceaux sont “dubés”, déconstruits et reconstruits en direct, à l’aide d’une table de mixage qui permet de constamment changer l’équilibre entre chaque piste auxquelles sont appliqués de nombreux effets (échos, reverbs, distorsions, sirènes…). Ces étapes confèrent à la musique que l’on entend la possibilité d’osciller entre liberté improvisée et architecture rigoureuse, engagement et abstraction. Surtout cette musique qui se dérobe et se réinvente sans cesse réveille, encourage, éclaire, interroge. Où est l’ennemi ? Qui sont les oubliés de cette liberté insatiable promise par le capitalisme (Babylone) ? Comment se réunir ?

Cette musique concrète, dont les vibrations apaisent et les paroles dénoncent, nous amène à composer une chorégraphie qui soit elle-aussi “dubée” : entre une composition pre-existante et une post-composition, le remixage de danses s’opère en temps réel sur scène.

Depuis Pâquerette, notre première pièce créée à la Ménagerie de Verre en 2008, nous fraternisons, par la danse, avec ceux qui travaillent avec leur corps – les prostitués, les mineurs, les ouvriers, les éboueurs, les femmes de ménage, les statues vivantes….

A l’instar du Reggae et des Sound Systems qui ont soutenu et mené la lutte pour l’Indépendance et contre le système colonialiste et esclavagiste, l’oppression et les discriminations des Noirs en Jamaïque, nous réfléchissons à comment rendre notre art, la Danse, utile à nos camarades aujourd’hui. La danse est un effort. Dans Dub Love, nous utilisons les pointes comme arme de résistance et pour confronter le plaisir de danser au défi de la douleur”.

Cecilia Bengolea, François Chaignaud.

Parcours

François Chaignaud
Né à Rennes, il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Danse de Paris. Depuis 2003, il danse auprès de nombreux chorégraphes : Boris Charmartz, Emmanuelle Huynh, Gilles Jobin, Tiago Guedes, Alain Buffard… Il présente des performances et concerts dans des lieux les plus divers, à la croisée de différentes inspirations – de la littérature érotique (Aussi Bien Que Ton Cœur Ouvre Moi Les Genoux, 2008) à l’opérette, jusqu’à l’art du hulla hoop (Duchesses, 2009, créé avec Marie Caroline Hominal). Il initie des collaborations déterminantes, notamment avec la légendaire drag queen de San Francisco Rumi Missabu, le performeur Benjamin Dukhan, ou le cabarettiste Jérôme Marin (Sous L’Ombrelle, 2011). Également historien, il a publié aux PUR L’Affaire Berger-Levrault : le féminisme à l’épreuve (1898-1905). En 2013, François Chaignaud crée le solo Думи мої – Dumy Moyi au Festival Montpellier Danse 2013. Depuis 2005, un dialogue soutenu en collaboration avec Cecila Bengolea donne vie à des œuvres hétéroclites, présentées dans le monde entier. Ensemble, ils créent Pâquerette (2005-2008), Sylphides (2009), Castor et Pollux (2010), Danses Libres (d’après des chorégraphies de François Malkovsky et Suzanne Bodak, 2010), (M)IMOSA, coécrit et interprété avec Trajal Harrell et Marlene Monteiro Freitas et altered natives Say Yes To Another Excess – TWERK (2012). À la demande du CDC de Toulouse, ils travaillent actuellement au projet de mallette pédagogique #3 sur les danses urbaines qui sera diffusé dans le réseau des CDC à partir de 2014. En 2009, ils reçoivent le prix de la révélation chorégraphique de la critique. Ils sont artistes associés à La Ménagerie de Verre (Paris) depuis 2011.

Cecilia Bengolea se forme aux danses modernes-jazz, dancehall et street danses. Elle danse pour les chorégraphes ; Claudia Triozzi, Alain Buffard, Mathilde Monnier, Mark Tompkins, Monika Gintersdorfer. Elle a réalisé des courts films en dialogue avec l’ouvrage de Claude Levi-Strauss Tristes Tropiques : La beauté tôt voue a se défaire, avec Donatien Veisman et Cri de Pilaga. En Argentine, Cecilia Bengolea poursuit un travail de vidéo et performance avec les artistes Victoria Colmegna (Spa Urbano), Sebastian Bonet, Jackie Luduenia.

Autour du spectacle

SUBS-VISITE
Vendredi 5 février à 18h30
Visite historique et patrimoniale du site des Subsistances. Gratuit (sur réservation)

TEA DUB !
Dimanche 7 février de 15h à 20h
Thé dansant avec Dub Addict sound system pour clôturer en beauté le festival.
Tarif unique : 6 €

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Tarifs

10 € / 12 € / 14 €

Dates & horaires

ven 5 février 2016 / 21:00

sam 6 février 2016 / 20:00

Durée

1h

Dans le cadre de

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