Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2016 - 2017
Ar Artistes Résidents

Collectif ès

Compagnie lyonnaise

Du lundi 22 au samedi 27 mai 2017

Accueil-studio

Présentation

Le Collectif ès est accueilli en Accueil-studio aux Subsistances du 22 au 27 mai 2017 pour sa création 2017 Jean-Yves, Patrick et Corinne.

Première idée de titre : ÈS ou l’envie d’un titre éponyme sans se souvenir que Jérôme Bel l’avait déjà fait. Maintenant qu’on s’en souvient, qu’est ce qu’on fait ?
Point de départ : Le plagiat
Le plagiat : Une référence un peu trop appuyée, l’adaptation d’un concept, un simple copier-coller d’idées, une production à l’identique, un acte aux antipodes du principe de création.
Paradoxe : Être créatif à travers une notion aux antipodes de l’acte de création
Contrainte : Ne pas faire de plagiats d’auteurs
Format : Trio à 5
Intentions : Copier-coller, voler, prendre pour sien, s’approprier, reproduire, ramener à soi…
Aérobic : Pratique née dans les années 80
Autre proposition de titre : Jean-Yves, Patrick et Corinne
Motivation : Être créatif à travers une notion aux antipodes de l’acte de création.

escollectif.com

Le projet

Le plagiat
Il y a des fois où l’on y pense vraiment, où l’on voit quelque chose qui nous plait, on le prend, en tout cas on essaie de le reproduire tel quel. Il y a aussi les fois où l’on n’y pense même pas, on ne fait pas exprès, on n’y fait même pas attention.
En création, si on réutilise cette idée que nous avons déjà vu ailleurs ? Si cette forme que l’on vient de créer et qui vient d’une toute autre recherche, ressemblait finalement à celle de quelqu’un d’autre ? Sommes-nous les seuls à le voir et à s’en inquiéter ou quelqu’un pourrait-il le remarquer en nous voyant ? Ou pire, imaginer d’autres emprunts auxquels nous n’avons pas pensé ? Si nous réutilisons des choses prises à d’autres mais qu’on ne peut pas reconnaître ? Ça devient une inspiration ? En fait, sommes-nous légitimes, en création, de « piquer » des idées ?
Il n’y a rien qui soit, par essence, du Collectif ÈS. Jérôme Bel nous appuierait en ce sens puisqu’il dit lui-même : « Il n’y a pas d’essence de Jérôme Bel, il n’y a qu’une construction de ce sujet, et cette construction s’est d’abord faite, pour moi, dans les salles de théâtre ». Nous aurions même pu dire « Copier sur un seul, c’est du plagiat. Copier sur deux, c’est de la recherche » ; mais Wilson Mizner l’a fait avant nous.

Poursuivre la création collective
Notre processus de création est fondé sur une écriture collective où toutes les idées sont mises en commun. Néanmoins, travailler sur le plagiat, amène à se requestionner sur l’appartenance et la propriété immatérielle des idées communes. Toutes les idées sont mises en commun mais comment le sont-elles ?… De qui viennent ces idées que « nous » avons ? A partir de quel moment et par quel processus l’idée devient commune ? Nous n’avons pas l’impression de nous approprier les idées de l’un d’entre nous à tour de rôle mais plutôt en passant du « je » au « nous », de créer des idées nouvelles et collectives.
Et puis en fait, peut-on posséder une idée ? Au sein d’un collectif c’est quand même une drôle de question !

Parcours

Le Collectif ès (Sidonie Duret – Jeremy Martinez – Emilie Szikora)
Nous nous sommes rencontrés au CNSMD de Lyon en 2009, nous y avons appris à travailler ensemble en tant que danseurs, en interprétant différentes créations et pièces de répertoire. Nous faisons aussi l’expérience de la création, individuelle ou collective, en partenariat avec des musiciens ou plasticiens. En 2011, nous décidons pour la première fois d’expérimenter la création et l’interprétation d’une pièce commune qui donne naissance à P’Lay’s – création de 25 minutes pour 3 interprètes et une mangeuse de chips. Le Collectif ÈS est créé ; P’Lay’s tourne en France et en Allemagne. Dès lors, nous questionnons la notion de transmission en nous investissant dans des parcours artistiques en lien avec la pièce dans les écoles de Rillieux-la-Pape, actions que nous continuons de développer chaque année. A la sortie de notre formation nous décidons d’approfondir l’idée esquissée dans notre première pièce : celle d’être créateurs-interprètes. Soutenus par le CCN de Rillieux-la-Pape et le CDC Le Pacifique, nous créons alors la pièce Hippopotomonstrosesquippedaliophobie* – création 2014 de 50 minutes pour trois interprètes. Cette pièce est primée lors du Concours Reconnaissance 6ème édition, ce qui lui offre une belle diffusion pour les saisons 2014/2015 et 2015/2016, en France et en Europe. En 2015, nous acceptons l’opportunité de créer une pièce pour l’Album Cie à Grenoble. Nous avons travaillé avec 11 jeunes danseurs durant deux ans pour la création de OVERGAME en janvier 2016. Un projet de création pour lequel nous souhaitions considérer les jeunes comme de vrais interprètes, et pour lequel nous avons dû aiguiser plus encore nos outils pédagogiques, notre sens de la transmission.
En 2017, cette création du Collectif ÈS marquera notre première collaboration avec deux nouveaux interprètes ; une pièce écrite à trois pour cinq interprètes.

Sidonie Duret se forme en danse à Toulouse puis au CNSMD. Depuis 2013 Sidonie s’est engagée à se former auprès de David Zambrano et rencontre à travers ce travail la danseuse et performeuse Paola Di Bella. Elles se réunissent dans la création d’un duo d’improvisation, Poney Pocket et décident d’impulser le MoveON Project qui s’articule autour du lien entre création, improvisation et transmission. En 2014, Sidonie commence également à travailler avec le metteur en scène Konrad Kaniuk avec qui elle s’engage dans une prochaine création 2016. En 2015, elle participe à la création Touch Down de Maud Blandel (Cie ILKA – Suisse) au Théâtre de l’Arsenic (Lausanne). Sidonie perfectionne sa recherche et sa pratique de l’improvisation, et est invitée à travailler avec Edivaldo Ernesto et Horacio Macuacua (Mozambique / Berlin). Cette année elle participera également à la création 2017 de Malika Djardi.

Emilie Szikora débute sa formation de danseuse à Rouen puis intègre en 2009 le CNSMD de Lyon. En 2013 elle est interprète pour la conférence spectaculaire Ote donc le serpent que tu as dans ta culotte de Maud Blandel, qu’elle suit ensuite pour la maquette de création de Touch Down (Cie ILKA – Suisse). Depuis 2014, Emilie est également interprète pour Guilherme Botelho (Cie Alias – Suisse) pour la création Antes. En 2016, elle co-signe avec Yuval Pick la pièce Dites-Rillieux pour 19 danseurs amateurs au CCN de Rillieux-la-Pape. Elle intègre aussi la compagnie Scalène pour la création Attractions Contemporaines. En parallèle, elle pratique l’aikido et l’aikishintaiso et se forme à l’enseignement de ces arts martiaux, disciplines qui nourrissent son travail et sont des outils dans ses ateliers artistiques.

Jeremy Martinez débute sa formation à Grenoble et danse à l’Album Cie, il intègre le CNSMDL en 2009, où il travaillera notamment avec Samuel Lefeuvre sur la reprise d’un extrait de Accidens – Groupe Entorse. En 2012, il rejoint le Collectif La Toile – Collectif d’artistes hybride, pour la création Angels en tant que comédien-danseur. En 2013, il devient interprète dans la compagnie Arcosm dans la création Bounce ! Pendant deux ans, de 2015 à 2016, il est danseur permanent du CCN Rillieux-la-Pape avec Yuval Pick et participe aux créations Apnée, Eddies, Are Friends Electric?, Hydre et reprend les pièces Ply et Playbach. En 2017, il participe au projet Music for 18 musicians de Sylvain Groud et poursuit la tournée de Are Friends Electric? avec la compagnie du CCNR Yuval Pick.

Alexander Standard commence sa formation artistique par le théâtre puis se forme à la danse à la Bristol Old Vic Theatre School avant d’intégrer la Rambert School en 2009. Il rejoint ensuite Verve13, une compagnie issue de la Northern School of Contemporary Dance et interprète des pièces de Frauke Requardt et Ben Wright. Depuis il travaille avec différents chorégraphes parmi lesquels : Gary Clarke, Johanna Roggan & Joe Moran. En 2015, il rejoint pour deux ans la compagnie permanente du CCNR.

Adriano Coletta est né à Rome, il suit une formation de danse classique et contemporaine à l’Opus Ballet (Florence – Italie), puis, jusqu’en 2009, au cours de perfectionnement de danse contemporaine Modem Studio Atelier, à Scenario Pubblico, Centre Chorégraphique de Sicile (Catania, Italie). Depuis 2008, il danse avec différentes compagnies, en création et en tournée, Compagnie Ezio Schiavulli (Tournan-en-Brie, France), Compagnia Petranura Danza (Lentini, Italie), Compagnia Loris Petrillo (Altamura, Italie), l’Association Mâ (Lyon, France). Il poursuit actuellement ses collaborations avec les Compagnie Alias (Genève, Suisse) et Compagnia Zappalà Danza (Catania, Italie) et Gilles Jobin (Suisse).

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Dates & horaires

Du 22 mai 2017 au 27 mai 2017