Spectacle dans le cadre du festival Le MOI de la danse.
Stayin Alive est bien plus qu’un tube disco, plutôt un manifeste de résistance pour Mark Tompkins. L’artiste américain et chorégraphe phare depuis les années 80 à l’impression qu’aujourd’hui, l’âge venu, on lui enjoint de disparaitre. Qu’il lui faudrait s’absenter maintenant que le corps ne suit plus. Il en fait une performance violente et rugueuse où il parle, raconte, chantonne plus qu’il ne danse l’enfance, la jeunesse, l’amour, le sexe, le SIDA, l’âge. Et se demande, « Comment faire face devant the final curtain ? »
Conception & interprétation : Mark Tompkins
Scénographie, costumes, dramaturgie : Jean-Louis Badet
Mise en scène : Frans Poelstra
Direction technique : David Farine
Lumière : Titouan Lechevalier
Musique : Steve Miller, Bee Gees, Prince, Gloria Gaynor, Rolling Stones, The Doors, Beatles
Mark Lewis and the Standards : Nuno Rebelo & Mark Tompkins
Mark Tompkins voice, Nuno Rebelo guitar, Vitor Rua guitar, Alex Cortez bass, Samuel Palhitos drums
Is That All There Is : arrangement Sarah Murcia contrebasse, Benoît Delbecq piano
Production : I.D.A.
Coproduction : CN D Pantin – Les Subsistances – Lyon – TanzQuartier Wien
Pour cette pièce, Mark Tompkins a été accueilli en résidence aux Subsistances du 13 au 23 février 2018
Danseur, chorégraphe, chanteur et pédagogue américain, Mark Tompkins fonde la Cie I.D.A. en 1983. Au fil du temps, sa manière de fabriquer des objets performatifs non identifiés qui mixent la danse, la musique, le chant, le texte et la vidéo sont devenues sa signature. Solos, pièces de groupe, concerts et performances improvisées sont des étapes de son parcours initié au début des années 70, et avec la complicité du scénographe et costumier Jean-Louis Badet depuis 1988. Sa passion pour la Composition en temps réel le mène à collaborer avec des danseurs, musiciens, éclairagistes et vidéastes. Réputé pour sa pédagogie, il voyage dans le monde entier. En 2008, il reçoit le Prix SACD de la Chorégraphie pour l’ensemble de son œuvre. Fasciné par les frictions et les résonances entre high and low entertainment, ses spectacles sont souvent inspirés par les formes populaires comme le cabaret, le music-hall, la comédie musicale, le burlesque : Black’n’blues, Opening night, Showtime, mais aussi les thèmes de l’ambiguïté et de l’ambivalence : Le printemps et Bambi. Il chante et danse dans le concert Never mind the future avec Sarah Murcia et musiciens, et collabore avec la chorégraphe Mariana Tengner Barros dans A power ballad et Resurection.
« Rares, les solos de Mark Tompkins sont des moments d’exception. Ses Hommages avaient compté dans la danse contemporaine des années 90. De manière superbe, la programmation du Centre National de la Danse en reprend l’intégralité, et les associe à Stayin Alive, nouvelle création du plus parisien des chorégraphes et performeurs américains. Stayin Alive : un tube disco, et ce n’est pas d’aujourd’hui que Tompkins puise aux cultures populaires, penchant vers le cabaret. Mais Stayin Alive, à entendre aussi comme un programme de vie obstinée, toujours rêvée, à nouveau pensée, à un âge où la société ne prend pas toujours des gants pour vous indiquer la porte de sortie… »
> Extrait de la revue Ballroom.
« La pièce de Mark Tompkins s’appelle Staying alive. On a tous l’air dans la tête à juste prononcer ces mots : Staying alive. Le morceau des Bee Gees remonte sans cesse à la surface, alors que pourtant le grand corps nu de Mark Tompkins nous fixe et nous parle de la mort, de la maladie, de corps disparus. D’absences. Mais alors Gloria Gaynor ou les Beatles reviennent aussi. Le corps est rattrapé par tout ce qui l’a fait danser. Par tout ce qu’il a aimé : c’est un lieu à plusieurs entrées. »
> Extrait de l’émission « Une vie d’artiste » sur France Culture.