Yan Duyvendak est accueilli en résidence aux Subs pour son projet Virus.
Yan Duyvendak est accueilli en résidence aux Subs pour son projet Virus.
Un jeu pour sauver l’humanité.
Un jeu où vous jouez nos vies.
Le Coronavirus est le sujet du jour. COVID-19 montre à quel point notre société est vulnérable en cas de pandémie : les manifestations culturelles et les vols sont annulés, le commerce international
ralentit et les frontières se ferment les unes après les autres. La panique est imminente. Les autorités font ce qu’elles peuvent. Tout le monde a maintenant une opinion sur le traitement d’une épidémie. Mais comment feriez-vous vous-même? Que feriez-vous si vous aviez la responsabilité de fermer ou pas les frontières et les écoles ou de gérer les réserves ? Et quels seraient les résultats possibles, en fonction de vos décisions ?
Depuis 2018, riche des expériences des épidémies d’EBOLA en Afrique, les scientifiques réalisent des simulations, testées avec des personnes sur le terrain: ministères, responsables hospitaliers et forces de sécurité. Tou.te.s professionnel.le.s, mais tout.e.s ignorant.e.s en matière de gestion de l’ingérable. Nous avons accédé aux scénarios utilisés pour ces simulations. Nous les avons copiés, et à partir de là, dès le début 2019, développé un jeu de simulation, scientifiquement validé, en collaboration avec des spécialistes du domaine et des développeurs de jeux.
Vous avez les charges d’un cabinet, de la santé, ou de la recherche, ou de la sécurité. Vous avez des collaborateurs.trices et des flux de personnes à gérer. Vous recevez une charte avec vos impératifs professionnels. Suivant vos décisions, le scénario change. Peut-être qu’en fin du jeu vous vous trouverez dans une nouvelle société, plus douce. Ou peut-être en dictature. Chemin faisant, vous apprenez les bases de la gestion de crise requises pour endiguer un fléau et les principes de survie d’une société – ou d’un groupe de joueurs.euses – au bord de l’explosion. En effet, ce que les scientifiques ont appris d’Ebola, c’est que seule la collaboration peut endiguer les pandémies.
Né en Hollande, Yan Duyvendak vit à Genève. Formé à l’Ecole Supérieure d’Art Visuel de Genève, il pratique la performance depuis 1995. Il enchaîne les créations et les scènes : Festival for performing arts EXIT, Helsinki / Art Unlimited Basel / Museo Reina Sofia de Madrid / La Bâtie-festival de Genève / Biennale de Gangju / Image Forum, Tokyo / Ménagerie de verre, Paris / Vooruit, Gand / Festival d’Avignon, / Theaterspektakel, Zurich / Comédie de Genève / Festival TheaterFormen, Hannovre / CDN de Montreuil / Wiener Festwochen / Foreign Affairs, Berliner Festspielen et s’impose peu à peu comme une référence de la performance helvétique et européenne.
S’attachant en particulier à souligner combien les images télévisuelles et mentales, les codes sociaux et autres rituels de la société du spectacle épaississent aujourd’hui l’écran qui se dresse entre l’Homme et la réalité, il réaffirme tout au long de son travail une forme de dignité humaine mise à mal par la société de l’image. Ses créations Still in Paradise (2008, recréation 2016), co-signée avec Omar Ghayatt, Please, Continue (Hamlet) (2011), co-signée avec Roger Bernat, Sound of Music (2015) et ACTIONS (2017), co-signées avec Nicolas Cilins et Nataly Sugnaux, sont sans doute les plus politiques de toutes ses pièces.
Egalement plasticien, son travail vidéo est présent dans de nombreuses collections publiques et privées, allant du Musée des Beaux-Arts de Lyon au Museum der Moderne (MdM) de Salzburg. Il reçoit durant trois années consécutives le Swiss Art Award, (2002, 2003, 2004), est lauréat du Namics Kunstpreis für Neue Medien (2004) et du Network Kulturpreis (2006). Il bénéficie de plusieurs résidences, allant de la Cité des Arts à Paris, en passant par l’atelier Schönhauser à Berlin (fonds cantonal d’art contemporain, Genève) jusqu’au Swiss Artistic Studio au Caire de Pro Helvetia (2007, 2008, 2009). En 2010, il reçoit le prix le plus prestigieux d’art contemporain suisse, le prix Meret Oppenheim.
Concept : Yan Duyvendak
Conception du jeu : Kaedama
Conseil scientifique : Dr. Philippe Cano
FR : Delphine Abrecht, Jean-Daniel Piguet
DE : Jan-Peter Horstmann, Anne Schäfer, Sara Ulrich
NL : Marian Van Voorn, Milan van der Zwaan
Lumières : Vincent Millet
Voix : Georges Romero
Documentation vidéo : David Daurier
Assistanat : Tomas Gonzalez, Pierre-Angelo Zavaglia
Technique : Eric Mutel, Stéphane Leclercq
Direction administrative : Marine Magnin
Développement international : Judith Martin / Ligne Directe
Production créative & communication : Charlotte Terrapon
Production : Dreams Come True, Genève contemporain, Lausanne (CH) ; Hellerau – Europäisches Zentrum der Künste, Dresde (DE) ; Les SUBS, Lyon (FR) ; Grand Theatre / Noorderzon, Groningue (NL) ; Zürcher Theaterspektakel (CH)
Coproduction : La Comédie, Genève (CH); Arsenic – Centre d’art scénique contemporain, Lausanne (CH); Les SUBS, lieu vivant d’expériences artistiques, Lyon (FR); Hellerau – Europäisches Zentrum der Künste, Dresde (DE); International Summer Festival Kampnagel, Hamburg (DE); Carré-Colonnes, Saint-Médard Blanquefort (FR); le phénix scène nationale Valenciennes (FR); Grand Theatre / Noorderzon Festival, Groningue (NL); Zürcher Theaterspektakel (CH); Centre d’Art Contemporain Genève (CH);
Soutiens : Ville de Genève ; République et Canton de Genève ; Pro Helvetia – Swiss Arts Council ; Pourcent culturel Migros, CORODIS
Remerciements : Bourse de compagnonnage Ville de Lausanne, Canton de Vaud