Malika Djardi

Résidence
Du 4 au 12 janvier 2021

Malika Djardi est accueillie en résidence aux SUBS pour son projet Pier 7.

Extrait de la note d’intention

Pier 7 est l’une des nombreuses jetées de la baie de San Francisco. Face à elle, une place devenue, à une époque, ce que l’on appelle dans le milieu du skateboard : une « skate plaza » ou « spot de skate ». Cette place a fait sa renommée à la fin des années 1990 en devenant le lieu de substitution à l’EMB pour « Embarcadero » où la police faisait la chasse aux skateurs : arrestation, confiscation de skateboard, amendes.

Pier 7 a été ce lieu de migration pour la communauté du skateboard à San Francisco à cette époque. C’est là que JB Gillet, figure majeure du skateboard dans le monde et à Lyon d’où il est originaire, est allé chercher les racines du skate de rue alors qu’il était âgé de 16 ans.

Comment vivre une utopie de la ville différente de celle que l’on nous impose ?
Métaphore de la roue, Pier 7 (Jetée N°7) se déploie dans un dialogue multifacétique documenté, filmé entre JB Gillet et Malika Djardi d’abord, et dans une fiction spectaculaire en partant d’une question simple : depuis quel point de vue regarde-t-on ?

La pièce invite à regarder autrement le monde qui nous entoure, à percevoir la migration comme une obligation pour continuer de vivre ensemble. Notion de danger, de liberté naturelle ou civile, de propriété : le skateboard et la danse contemporaine y réfléchissent un questionnement depuis un corps engagé dans des espaces dédiés ou non. Mais les deux pratiques, l’une urbaine et l’autre plus confinée, restent dans des communautés fermées où la parité est aussi un enjeu.

Pier 7 est une jetée réflexive et active, pour se confronter à d’autres possibles, à la liberté et à la beauté du geste dans des espaces et rapports toujours à redéfinir. Une métaphore de la façon dont on avance ensemble, de déplacement en déplacement, dans les spirales de nos vies mouvementées.

Originaire de Lyon, Malika Djardi suit d’abord une formation en arts plastique. Elle rejoint ensuite l’UQAM de Montréal pour des études supérieures en danse contemporaine, puis le Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. Depuis 2011, elle a travaillé en tant qu’interprète pour Mélanie Perrier, Joris Lacoste, Ola Maciejewska, Clyde Chabot, Alexandre Roccoli, Robert Whitman et Pierre Droulers avec qui elle continue de collaborer.

Avec le solo Sa prière, crée en avril 2014 dans le cadre du festival Danseur à Bruxelles, elle poursuit une recherche sur la question de la performance comme objet de documentation. Sa deuxième création, le duo Horion, album de sept morceaux dansés, a été présentée dans le cadre des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis en mai 2016.

3, sa dernière création prend appuie sur le genre de la science-fiction pour mettre en jeu nos croyances dans un rituel de fertilité désabusé. La première été présentée dans le cadre de la Biennale de Charleroi Danse en octobre 2017 à La Raffinerie à Bruxelles.

Conception et chorégraphie : Malika Djardi
Interprétation : JB Gillet, Malika Djardi, Nestor Garcia Diaz (en cours)
Réalisation filmique : Malika Djardi et et Guillaume Colucci
Caméraman skate : Guillaume Colucci
Création musicale : Tom Pauwels et Thomas Laigle
Scénographie : Malika Djardi et Raphaël Zarka (en cours)
Création lumière : Iannis Japiot
Costumes : Marie Colin-Madan
Voix-off et assistante à la dramaturgie : Fanny de Chaillé
Skateboardeur invités : JB Gillet, Arnaud Wagner, Steeve Ramy
Régie vidéo : Amaury Riega

Résidences et coproductions : CDCN Le Pacifique, CCN de Rilleux-la-Pape, Centre National de la Danse, CCN de Nantes, CN D à Lyon
Avec le soutien de La Région Auvergne Rhône-Alpes au titre de l’aide à la recherche