Cie 1 montreur d’ours

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Du 11 au 13 mars 2019

La Cie 1 montreur d’ours est accueillie en résidence aux Subsistances pour son projet Les classiques du GRAMI.

Depuis la nuit des temps, la musique est un riche terrain d’exploration pour les scientifiques. Depuis un peu moins longtemps (1998), le GRAMI, Groupe de Recherche et d’Analyse de la Musique et des Instruments, étudie l’histoire de la synthèse sonore et la façon dont les compositeurs se sont emparé de ces inventions. Est-ce un hasard ? Les expérimentations sonores du GRAMI sont régulièrement empruntées pour illustrer des documentaires scientifiques ou animaliers.

Aujourd’hui, pour la première fois depuis la création de leur laboratoire, les trois membres fondateurs ont décidé de transporter une partie de leurs instruments pour venir à la rencontre des curieux, et partager ainsi le fruit de leurs expériences. L’histoire probable de la musique électronique est une conférence avec de vrais morceaux de musique à l’intérieur (un peu comme un bon yaourt aux fruits), résolument tout public, car en la matière, les enfants apprennent plus vite que leurs parents. Alors entrez dans un monde où les compositeurs se mêlent aux condensateurs, où les horloges donnent le tempo et où, peut-être, le magnétisme des bandes ouvrira un champ vers la métaphysique.

Musicien, multi-instrumentiste dès son plus jeune âge, Yann Servoz (Gustac Martens) poursuit ses études de musicologie à l’Université de Lyon. Son intérêt se porte alors sur la musique minimaliste et répétitive en général.
Considérant très tôt que la musique qu’il écrit sera une musique de scène, il collabore avec plusieurs compagnies de danse et de théâtre.  En 2000, il crée avec Jérôme Bouvet la compagnie 2 rien merci, et un premier spectacle de rue Le p’tit Cirque à Bretelles. Minimal à bien des égards, celui-ci est la première ébauche d’un langage artistique mêlant les disciplines, musique, théâtre et cirque. Dès 2003 l’écriture d’une Trilogie d’Entresorts forains qui louche vers la piste est entre-prise. Il explore différentes méthodes d’écriture, marie les textures acoustiques et électroniques. Il conçoit égale-ment les systèmes de diffusion sonore adaptés à la musique, à la scénographie et à la dramaturgie. En 2007, il co-fonde Monofocus, groupe Electro-Blues-Forain, où la musique répétitive et libérée incite à la danse. Salué à sa sortie, Monofocus est un électron libre de la scène musicale française qui s’associe volontiers aux pro-jets insolites et aux collaborations éphémères.
Monofocus a été le premier projet porté par 1 Montreur d’Ours. Yann rencontre le jeune public en 2011 avec Minifocus. Un concert taillé pour les plus petits et conçu pour jouer de multiples instruments à leur hauteur. De plus, Yann compose régulièrement pour d’autres compagnies de spectacle vivant. Cie Volubilis (La Grande Finale – 2013), Cie La Machine (Pyromènes #01, Incandescences, La Kermesse depuis 2013), Cie Le Phun (Palissades – 2016) en sont des exemples.
Parallèlement à son travail de musicien, l’image et plus particulièrement la photographie prennent une place grandissante dans sa démarche artistique.

Mathieu Ogier (Matthias Kristalsonn) travaille la batterie depuis l’âge de 6 ans, en passant par les conservatoires jazz de Chambéry et Lyon.
En 2000, il co-fonde le groupe Mazalda avec lequel il jouera pendant dix ans en version fanfare ou sur scène. Il est également à l’initiative du projet Turbo Clap Station (concert en multidiffusion avec une cinquantaine de trompes indiennes).
En 2005, il se passionne pour l’univers des 78 tours, électrophones et gramophones, et décide rapidement d’utiliser cet instrumentarium sur scène. Il commencera par jouer en duo avec le jongleur Martin Schwitscke 78 tours de mains, puis continuera en solo, notamment pour l’anniversaire de la mort de Pierre Schaeffer (précurseur de la musique concrète). En 2006, il intègre la compagnie La Cordonnerie qui propose des films-spectacles, dont la bande son se joue en direct devant les spectateurs. Il accompagne à la guitare électrique et batterie les films Ali Baba et les 40 voleurs et Barbe Bleue. En 2011, il crée Minifocus avec les membres du groupe Monofocus.
En 2011, le compositeur contemporain Oscar Strasnoy fait également appel à lui pour son dernier opéra SLUTCHAI, création mondiale à l’Opéra de Bordeaux. Il intègre pour l’occasion l’Orchestre National de Bordeaux en 2012, et réitère cette expérience en 2015 avec l’Orchestre du Philarmonique de Zurich. Un trio avec Oscar Strasnoy et Samuel Blaser est également en cours de création. En 2013, il est invité dans Le Chant des Pavillons pour des rencontres musicales, au sein du Projet Stroh-Ogier, mêlant gramophones et cordes sur instruments stroh. En 2015, il compose et interprète en tant que musicien aux 78 tours et autres instruments Udo, complètement à l’Est, la petite forme du nouveau film de la Cie La Cordonnerie, Blanche Neige et la chute du mur de Berlin.

Daniel Petit (Vincent Gosselin) est chimiste de Formation, il pratique la musique depuis l’enfance. Dès 2000, il intègre la célèbre fanfare Pustule de Lyon et découvre l’univers des cuivres. Il rejoint la compagnie 2 rien merci en 2003 pour la création de Dynamic Mozart Tuyau, une fanfare tout terrain, associant musique punk et jeu d’acteur.
En 2007, il co-fonde Monofocus avec Freddy Boisliveau et Yann Servoz. C’est l’occasion pour lui d’élargir sa palette instrumentale en ajoutant la basse électrique aux cuivres et aux claviers. Monofocus a réalisé plus d’une centaine de concerts, produit deux albums, collabo-ré activement avec plusieurs compagnies de théâtre de rue et d’autres groupes de musique dont De Kift, groupe hollandais avec lequel il a réalisé un 45 tours anniversaire en 2009. En 2010 , il fait partie de l’équipe de création de 2 rien merci pour Moulinoscope. Il participe aux tournages des films d’animation à Pro-nomade(s), CNAR en Haute-Garonne, puis à Séoul (Corée du Sud). En 2011, il crée Minifocus avec l’équipe de Monofocus et Mathieu Ogier. En 2016 il crée Piccolo Mobile Disco un Solo Sound System ou cohabitent l’électro-minimale et la cumbia, le hip-hop et le vieux blues. Il pratique la photographie argentique et polaroïd depuis une vingtaine d’années. Son travail a été régulièrement utilisé dans les outils de communication de 2 rien merci et de Monofocus.