Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2014 - 2015
Pr Programmation

Alexandre Roccoli

Longing

Samedi 20 septembre 2014

Création  Performance / Danse

Présentation

Dans le cadre de Fragments d’Homère, le chorégraphe Alexandre Roccoli présente Longing aux Subsistances, une performance qui témoigne de la mémoire des corps, de la résistance, de la tension, de l’isolement dans la traversée des chaos. Alexandre Roccoli déploie un dispositif chorégraphique et sonore immersif qui explore à la fois le geste ancestral du tissage, motif de la résistance passive dans l’Odyssée, et la tension physique dans la claustration. Cette proposition s’appuie sur des ateliers (soutenus par la Région Rhône-Alpes et la DRAC) menés à la maison d’arrêt de Lyon-Corbas.

“Longing est le journal de bord d’un voyage au long cours où l’Orient rencontre l’Occident, où les mondes imaginaires et leurs leitmotivs deviennent paysages, sans cesse mutant entre état de patience et d’intranquillité, où les climats vacillent entre des températures continentales, montagneuses, désertiques, océaniques et célestes. […] Le tisserand est un cavalier immobile, il appuie ses pieds dans les deux étriers et enfourche un cheval mécanique. Les femmes kabyles tisserandes appelaient la trame du tissu, leur âme. C’est elles qui, entrelacées dans la chaine, réalisent le tissu. Ce geste d’union de la trame et de la chaîne redouble en même temps qu’il symbolise le lien social. Il se distingue du sacrifice qui est, dans son exécution, contraire à son sens : il divise pour unir alors que le tissage n’en finit pas d’unir pour unir. […] La chorégraphie chevauche ainsi une série de gestes amputés et pillés à certains savoir-faire du tissage, métaphore de l’idée même d’être ensemble, de réunir certains gestes observés auprès de détenus en maison d’arrêt. […] Longing est cette quête pour mettre fin au « grand embrouillamini » entre corps émancipés et corps aliénés, dissociés. Les musiques intérieures font écho à des danses encore lointaines et archaïques qui oscillent entre sols rocailleux, là où le calme de la Méditerrannée fait face à la puissance de l’Océan Atlantique. L’écriture du corps se travaille tel un tissage où les motifs se font et se défont, s’ effilent, se dénouent, dans une arithmétique obsessionnelle et hallucinée.”
Alexandre Roccoli

Distribution

Direction et conception : Alexandre Roccoli
Danse et chorégraphie : Malika Djardi
Musique et composition : Benoist Bouvot
Tressage : Vava Dudu
Tissage lumière : Séverine Rième
Vidéo : Alexandre Roccoli
Montage : Romain Dja Daouadji
Chargée de production : Clémence Sormani

Partenaires : Les Subsistances – Lyon, DRAC Rhône-Alpes, Ville de Lyon, Région Rhône-Alpes, Institut français Paris, Fondation dar al Mamûn (Marrakech), Micadanses, Centre National de la Danse.

Merci à Julien Amicel, Cécilia Bengoléa , François Chaignaud, Chiara Gallerani, Eszter Salamon, Elodie Perrin.

Parcours

La Compagnie A Short Term Effect
Elle inscrit la recherche de formats pluridisciplinaires au centre de sa démarche. Les projets menés par Alexandre Roccoli en France, aux États-Unis (New York), en Europe (Bruxelles, Berlin) et au Maroc, seul ou en collectif, se situent dans un maillage des langages sonore, visuel et chorégraphique. La pièce A short term effect (2006) a initié ce travail et donné son nom à la compagnie. Elle questionne le langage corporel de la mémoire et ses altérations. Les pièces suivantes, Last Last, Drama per musica et Empty picture visitent également les espaces de navigation dans les mémoires de corps, celles qui opèrent à long terme et celles qui sont parasitées à court terme.

Alexandre Roccoli / chorégraphe
Titulaire d’une Maîtrise en Esthétique de la création et d’une licence en Information et communication, il se forme au Centre Chorégraphique National de Montpellier. Puis membre actif du Théâtre du Soleil pendant trois ans, il est interprète de Tambours sur la digue d’Ariane Mnouchkine. En 2003, il part vivre à Berlin où il collabore avec les artistes Antonia Baehr, Aranxta Martinez, Eszter Salamon, Tino Seghal, Maria Clara Villa Lobos… Chorégraphe pour le club Berghain à Berlin, il signe des Dance-sections pour l’opéra After Hours créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle. Dans le film Otto up with dead people de Bruce Labruce (Berlinale et Sundance 2008), Il a ainsi créé Ersatz à la Villa Gillet (Lyon, 2005), A short term effect présenté au Hebbel Am Uffer à Berlin et aux Subsistances (2006), puis Unbecoming solo, lors d’une résidence à New York. En 2008, dans le cadre de Second Skin, en partenariat avec Les Subsistances et Tanzquartier à Vienne, il crée avec des artistes d’autres disciplines artistiques, la pièce Last Last. Puis il co-signe Drama per Musica avec Séverine Rième, pièce créée en 2011 au Centre Pompidou pour le Nouveau festival puis au festival Anticodes aux Subsistances à Lyon. En 2013, il présente aux Subsistances Empty Picture, une pièce qui interroge le geste ouvrier et sa transmission.

Malika Djardi / Chorégaphe
Après une formation en arts plastiques, elle intègre des études supérieures en danse contemporaine à l’Université Lyon 2, à l’UQAM de Montréal puis au Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. En 2010, elle est invitée par Jean-Marc Adolphe à participer à la nouvelle édition de SKITE, au cours de laquelle elle crée, en collaboration avec Perle Palombe, la pièce Love Song réunissant Yohann Alex, Charles Chemin, Trajal Harrell, Aude Lachaise et Maud Le Pladec. Avec le solo Sa Prière, créé en avril dernier dans le cadre du festival Danseur à Bruxelles, elle poursuit une recherche sur la question de la performance comme objet de documentation. Depuis en 2011, elle a travaillé en tant qu’interprète pour Stefan Kraus, Mélanie Perrier puis Pierre Droulers, avec lequel elle continue de collaborer sur la pièce Soleils. En tant que comédienne, elle collabore avec le metteur en scène Joris Lacoste sur Suite n°1 “ABC” et son projet Encyclopédie de la parole.

Benoist Bouvot / Compositeur
Il commence par délaisser le violon dès son plus jeune âge. Après un léger tâtonnement, il se tourne vers la guitare et la composition, puis se met à écrire des musiques pour la scène en 2005. Il partage aujourd’hui son temps entre le travail de compositeur et celui d’instrumentiste dans diverses formations. Sur le projet Longing il crée une série d’instruments qui s’appuient sur un savoir-faire et divers rapports électro-acoustiques. La musique de Longing se base sur le mouvement et la répétition. Le jeu d’un instrument inventé reprend les gestes du tisserand affairé à son métier. La composition part d’éléments joués puis bouclés. Les cordes pincées donnent l’harmonie et la mélodie qui se posent parfois en contrepoint, parfois en regard ou complémentarité, des coups de la percussion. Une percussion qui, de la simple résonance des matériaux bruts, se transforment en notes. La navette glisse et amène des sons continus à cet univers hamonico-rythmique.

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Tarifs

Gratuit (sur réservation)

Dates & horaires

sam 20 septembre 2014 / 18:00

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Réservation

Ouverture des locations à partir de septembre

Dans le cadre de

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