Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique - Lyon
Théâtre / Danse /
Cirque / Musique

Les subsistances

Laboratoire international
de création artistique – Lyon

Archives - Saison 2013 - 2014
Pr Programmation

L’Homme de boue

Nathan Israël et Luna Rousseau / La Scabreuse

Du 27 au 30 mars

Création  Cirque

Présentation

C’est une figure, un être mythique. Un homme de l’ailleurs, des profondeurs de notre conscience collective. Qui n’a de cesse de se transformer, de se transfigurer. Il est en chacun de nous, en creux ; l’être boueux, l’animal inconciliable, l’arbre qui déploie sa sève – vers le haut – lorsque tout s’affaisse, le jongleur qui lance l’objet – vers le haut – lorsque tout tombe, tout lâche et meurt. C’est une lutte que de vivre, une lutte que de s’adresser à quelqu’un ou quelque chose, avant de tomber. Ce qui se cherche, dans cet espace circulaire, est d’évoquer ce que nous tenons à distance la plupart du temps : la solitude, notre effroi vis à vis de la chute, de l’inconnaissable et à la fois le désir trouble de s’y laisser couler, comme le désir de tenir, de se tenir debout seul, tenter d’être au monde dans l’instant.

Un homme seul.
Un homme seul dans un cercle de terre tente de se tenir debout,
tente de se hausser.
Il est sans mot.
L’homme est sans âge,
il se transforme, s’enduit d’argile, il est la boue, il est comme la boue.
La terre, il la tord, il la lance, il se transforme à nouveau,
il se lance.
Lancer devient sa voie.
Lancer.

En savoir + www.lhommedeboue.com

Distribution

Conception et interprétation : Nathan Israël
Écriture :
Nathan Israël et Luna Rousseau
Mise en scène :
Luna Rousseau
Texte :
Claude Louis-Combet
Voix off :
Luna Rousseau
Création musicale et arrangements :
Théo Girard
Création lumière :
Vincent Maire
Construction :
Napo HMMH
Administration de production :
Fred Cardon
Communication, web, graphisme, diffusion :
Charles Vairet

Production : La Scabreuse
Coproduction :
Les Subsistances – Lyon, Les Migrateurs, associés pour les arts du cirque (Strasbourg), Le Grand R, scène nationale de La Roche sur Yon, La Maison des Jonglages (La Courneuve), 2R2C – coopérative de rue et de cirque (Paris), Cirk’Éole (Montigny-les-Metz), Culture O Centre (Orléans)
Soutiens – Résidences :
Le CentQuatre (Paris), Les Subsistances -Lyon, L’Atelier du Plateau (Paris), L’association Transversales – Théâtre de Verdun, La Brèche – centre des arts du cirque de Basse-Normandie (Cherbourg), Les Migrateurs, associés pour les arts du cirque (Strasbourg), Le Grand R, Scène nationale de La Roche sur Yon, Festival Mirabilia (Fossano, Italie), Théâtre Europe (La Seyne-sur-Mer), La Grange Dîmière – théâtre de Fresnes. Aides : Ministère de la Culture et de la Communication / DGCA, Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Rhône-Alpes.

Note d’intention

« Ce projet est au carrefour de plusieurs axes de mon travail : le travail de jonglerie, le désir de créer en cercle dans un espace intime, la recherche d’un sens lié à la pratique du cirque… Et la rencontre avec la littérature de Claude Louis-Combet que je n’ai cessé de lire depuis mes 18 ans. Il existe au sein de l’écriture de Combet une tension entre ce qui est écrit et la manière avec laquelle cela est écrit : entre grâce et abjection. C’est cette tension qui me fascine, qui nous rapproche et qui m’a amené à chercher avec l’argile, le corps sur ce projet. Claude utilise un concept, tout à lui, d’auto-mytho-biographie : mettre en jeu des problématiques personnelles dans la ré-écriture imaginaire de grandes figures mythiques. Deux mythes sont ici évoqués : le premier homme et le Golem. »
Nathan Israël

Parcours

La compagnie La Scabreuse : Esthétiquement, le travail de Nathan Israël, et celui de La Scabreuse se caractérisent par une tentative de prise de liberté formelle. Nous nous autorisons à utiliser des axiomes qui grincent entre eux. C’est ce que nous appelons le scabrage. Le noble peut côtoyer le vulgaire, la richesse de sens la bêtise clownesque, la profondeur la superficialité, la jouissance ludique le tragique.

La Scabreuse (Nathan Israel, Julie Mondor, Tom Neal, Jean-Michel Guy et Fred Cardon), c’est d’abord une morale artistique : ne travailler qu’avec des gens que l’on aime, prendre le temps de la recherche et de l’écriture, composer collectivement, intéresser le public sans le flatter. C’est un style : variété des registres de jeu (tragique, burlesque, clownesque, méditatif…), primauté des fins sur les moyens techniques et les compétences, création d’univers à la fois énigmatiques et familiers.

Nathan Israël : Après avoir été formé à l’Espace Catastrophe (Bruxelles), à l’ENACR (Rosny-sous-bois) et au CNAC (Chalons-en-Champagne), il co-crée deux compagnies : La Scabreuse et le Cheptel Aleikoum.
Avec La Scabreuse, il crée depuis 2006 des pièces de cirque-théatre dont il est co-auteur et interprète : [ Taïteul ] en 2006, La Mourre en 2009, Lard en 2011. Outre ces créations de forme « longues », il crée aussi des formes courtes, Le Paillasson en 2007, Lardon en 2008 et Avant l’homme de boue en 2011. C’est aussi principalement avec La Scabreuse qu’il participe à des projets d’actions artistiques et culturelles, notamment les commandos cirque avec le Parc de La Villette, des stages et cours de jonglerie / danse dans différentes structures (écoles de cirque, théâtres, collèges et lycées, établissement pénitentiaire…). Jongleur, danseur et comédien, son travail se situe dans la recherche et l’expression de sens existentiels et sociaux. Les différents « thèmes » de ses créations se distinguent les uns des autres tout en formant une continuité. De la mémoire ([ Taïteul ]), à l’assignation sociale (La Mourre) en passant par le pouvoir et l’animalité (Lard), on peut identifier un prisme de sens qui pourrait se résumer au trouble de l’homme pour lui-même.

Luna Rousseau : Durant son DEUG en arts plastiques à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, Luna Rousseau axe son travail sur l’éphémère et le corps. Elle part en Inde et s’initie au Bharata Natyam (danse classique du sud de l’Inde), qu’elle pratique plusieurs années. C’est peu à peu vers les arts vivants qu’elle se dirige. Sa démarche se précise sur quelques questions fondamentales : comment l’acte scénique prend-il une dimension rituelle, comment le geste ordinaire devient-il extraordinaire au plateau ? Elle se forme aux arts du cirque (école Annie Fratellini, école de cirque de Lyon) et à la danse contemporaine au travers de stages (Claudia Cardona, Thierry Thieû Niang…). Le geste vocal, la parole, la nécessité du texte s’impose alors, elle étudie le théâtre à Paris 8, puis pendant 3 ans à l’école Claude Mathieu. Elle participe à des formes interdisciplinaires, dans l’écriture et l’interprétation, avec notamment des textes de poètes : Else Lasker Schüler, Radovan Ivsic. Elle est auteure et metteure en scène d’une adaptation de l’œuvre de J.M Barrie, L’ombre de Peter Pan. Avec Nathan Israël, elle co-met en scène Chair Fraîche, spectacle de sortie de l’École Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois. Depuis décembre 2012 elle travaille à l’écriture, à la dramaturgie et à la mise en scène de L’Homme de boue.

Vidéos

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Tarifs

8 € pour tous

Dates & horaires

jeu 27 mars 2014 / 21:30

ven 28 mars 2014 / 21:30

sam 29 mars 2014 / 21:00

dim 30 mars 2014 / 20:15

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À noter

Spectacle à partir de 10 ans.

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